Après qu’Adrian Newey ait révélé avoir eu peur pour ses pilotes (lire notre information de ce matin), c’est le patron de Red Bull Racing, Christian Horner, qui admet qu’il ne s’est pas senti totalement à l’aise lors de cette course marquée par une forte dégradation des Pirelli sur les RB7.
Le problème venait des réglages de carrossage des voitures, trop prononcés, et qui faisaient cloquer l’intérieur des pneus. "Malheureusement pour pouvoir changer il fallait sortir du régime de parc fermé et partir depuis les stands. Nous avons consulté les pilotes, et après avoir parlé avec Prielli, on a estimé le risque comme minimal. Les pilotes nous ont fait confiance mais Adrian était vraiment stressé. Aucun d’entre nous n’était vraiment à l’aise," déclare Horner.
"Adrian a vraiment pris ça très au sérieux, personne ne voulait mettre nos pilotes en danger. Je pense que cela ne se représentera plus, c’est une situation assez unique. Si on avait pu rouler plus longtemps sur le sec vendredi, nous aurions vu ce qui se passait," ajoute-t-il.
Red Bull a pris des risques en ne suivant pas les recommandations de Pirelli. Avec 5 degrés d’angle de carrossage au lieu de 4 maximums recommandés, l’usure était importante sur la bande de roulement intérieure. Mais Horner se défend et pense qu’il ne faut pas taper uniquement sur la tête de son écurie. "Sur le pneu medium, personne n’a eu de problèmes. Et on a pu voir sur toutes les voitures de tête des soucis avec le cloquage sur les tendres. Que ce soit pour Fernando, Lewis ou Jenson."