Nico Rosberg et sa Mercedes s’emparent d’une troisième victoire consécutive en dominant le Grand Prix d’Abu Dhabi qu’ils débutaient depuis la pole position. Le pilote Allemand adoptait une stratégie à deux arrêts (supersoft-soft-soft ) comme l’essentiel de ses concurrents. Avec Rosberg qui choisissait de s’arrêter bien avant son coéquipier Lewis Hamilton (pourtant sur une stratégie identique, mais avec un premier relais bien plus long) l’impression de domination de Rosberg se confirmait : il maîtrisait son sujet et assurait sa position en tête de la course.
Pourtant, longtemps, les deux Mercedes ont roulé sous la menace de la Ferrari de Raïkkönen, qui terminait l’épreuve là où elle l’avait débuté, en troisième position. De son côté, Vettel avait réalisé ses deux premiers relais en Soft, se ménageant la possibilité de rester plus longtemps en piste. Cela lui réussissait, puisqu’il remontait en quatrième position quand les autres s’arrêtaient. Il réalisait ensuite son dernier relais de 16 tours en Supersoft, par une température plus fraîche et avec une voiture bien plus légère. Romain Grosjean adoptait une stratégie un peu similaire, s’élançant en Soft et réussissait une belle course, marquant deux points au passage.
La totalité des pilotes du Top 10 final ont adopté cette stratégie à deux arrêts. La dégradation des pneumatiques est toujours restée dans les limites prévues, si bien que Lewis Hamilton - qui cherchait un moyen de rejoindre Nico Rosberg - à même interrogé son stand sur une éventuelle possibilité de ne pas effectuer de second arrêt et de poursuivre ainsi jusqu’au bout. Il s’arrêtait malgré tout après 30 tours en soft, par souci de sécurité. Derrière eux, le plus rapide des pilotes ayant opté pour trois arrêts, c’était Max Verstappen, qui finissait malgré tout hors des points, après voir abimé ses pneus en début de course et subi une pénalité.
Ce doublé permet à Mercedes de battre un nouveau record : celui du plus grand nombre de points marqués au cours d’une même saison.
"Comme toujours, Abu Dhabi fut le cadre d’une course très tactique au cours de laquelle Mercedes - et Nico Rosberg en particulier - ont contrôlé les événements à la perfection. J’adresse mes félicitations à cette équipe extraordinaire qui a dominé cette saison comme aucune autre ne l’avait fait dans toute l’histoire de la Formule 1," déclare Paul Hembery, directeur de Pirelli Motorsport.
"L’usure et la dégradation des pneumatique sont restées sous contrôle, en dépit de l’usage ici des deux types de gommes les plus tendres disponibles. Cela nous a permis d’assister à de très belles batailles en piste jusqu’en fin de course. Notre saison 2016 débute dans quelques heures, mardi, par une séance d’essais de 12 heures, au cours de laquelle nous testerons le nouveau Pirelli Ultrasoft de 2016 (quatre variantes seront proposées et testées à l’aveugle par les équipes) ainsi qu’une nouvelle structure pour nos pneus."
Le Baromètre Vérité Pirelli
Nous avions prédit que la stratégie la plus rapide serait constituée de deux arrêts, avec un départ en Supersoft et des relais suivants en Soft, avec des arrêts aux 10e et 31e tours. C’est exactement ce que fit Nico Rosberg, s’arrêtant aux tours prévus.