Paul Hembery a tiré le bilan de cette saison 2011, celle du retour de Pirelli en Formule 1. En cette ère où la FIA a décidé de maintenir un manufacturier unique pour des raisons de coûts, on n’a jamais plus parlé des pneus qu’en cette saison. Un beau compliment pour Pirelli, qui a su créer le spectacle, là où Bridgestone proposait par le passé des pneus "sans surprise".
"Nous avons probablement retiré plus de la F1 que ce que nous avions anticipé," confie le responsable de la compétition de Pirelli au site officiel de la F1. "La réaction des fans, des équipes, des pilotes et des télévisions face à nos pneus a été extraordinaire. Ils nous ont tous encouragé à continuer dans cette voie (des pneus à l’usure rapide). Notre retour a été fantastique et nous en sommes définitivement très, très heureux. Ce fut une saison dur mais fantastique avec une belle courbe d’apprentissage qui a généré seulement des commentaires positifs."
"Nous n’avons pas eu de plaintes même si avant le début de la saison on était inquiets. Les pilotes aussi, qui passaient leur temps à regarder les données et la télémétrie. Finalement au Brésil j’ai dû parler à une douzaine de pilotes pour leur demander leur sentiment sur les pneus et ils ont tous été positifs. Cela vous laisse avec un immense sentiment de fierté," poursuit Hembery.
Il est déjà temps de passer à 2012. La FIA a confirmé aujourd’hui une petite modification du règlement qui permettra d’utiliser au mieux le quota de trains de pneus sur un week-end. Le souhait de Pirelli a donc été exaucé. "Le seul changement pour la prochaine saison c’est que les équipes pourront utiliser plus de pneus de leur allocation maximum lors des vendredis, si elles le souhaitent. Certaines équipes terminent souvent leurs qualifications après la première phase Q1, donc elles ont très souvent un ou deux trains de pneus inutilisés après la course. Cela aura donc du sens pour elles de rouler davantage le vendredi. Ce sera le seul changement de 2012."
Pirelli a toutefois promis de revoir ses qualités de gomme afin de favoriser à nouveau les arrêts aux stands, plutôt nombreux en début de saison, bien moins à la fin, lorsque les pilotes et les équipes ont appris à utiliser les pneus au mieux.