En s’imposant à Hockenheim, pour son Grand Prix national, Nico Rosberg augmente son avance au classement provisoire du championnat. Il s’est arrêté par deux fois pour parvenir à ses fins en utilisant des P Zero Rouges supersoft au départ, puis des P Zero Jaunes soft jusqu’à l’arrivée. C’était la première fois de sa carrière qu’il parvenait jusqu’au podium de ce Grand prix d’Allemagne qui lui tient à coeur. Du côté de Williams, Valtteri Bottas signe son troisième podium consécutif et offre également le 300e podium de sa longue histoire à Williams.
Lewis Hamilton, dont la Mercedes avait souffert d’un disque cassé en qualifications, a remonté la bagatelle de 17 places pour terminer troisième, après s’être élancé depuis la 20e position. En course, le britannique a décidé de changer sa stratégie et de passer de deux à trois arrêts. Il s’est élancé en soft, a continué en soft et a poursuivi sur ces deux derniers relais équipés de supersoft. Et c’est au cours de ce dernier – dix sept tours ! – qu’il a signé le meilleur chrono du jour. C’est ainsi qu’il a réussi à se rapprocher de Bottas et à terminer la course à 22 secondes de Rosberg, en dépit de son aileron endommagé.
Les meilleurs chronos sur la grille se sont tous élancés en Supersoft, plus rapides d’une seconde au tour. Mais la température avait baissé de plus de 20 °C par rapport à la veille. Ce qui donnait à chaque team matière à réflexion… heureusement, les risques de pluie ne se sont pas concrétisés et la course est restée très dense et disputée jusqu’au bout. Ainsi, l’écart entre la Ferrari d’Alonso et la Red Bull de Ricciardo, sur la ligne d’arrivée, était inférieur à un dixième de seconde, après 306 km de course !
Paul Hembery directeur de Pirelli Motorsport : “Avec des conditions bien différentes ce dimanche de ce qu’elles avaient été la veille, les F1 s’élançaient un peu dans l’inconnu en matière de choix de pneumatiques. Pourtant, au final, force est de constater que nous avons assisté à de très belles batailles, très serrées, parfois trop, même … qui ont affecté la dégradation des pneumatiques arrières. Comme prévu, tous se sont arrêtés aux stands entre deux (le vainqueur) et trois fois (Hamilton). Ce dernier s’est précisément servi de cette nouvelle stratégie pour pouvoir revenir dans la partie et finir sur les talons du deuxième, après un retour absolument prodigieux en course. Notre choix des soft et supersoft a vraiment permis un spectacle intense, de belles bagarres et des stratégies variées dans les stands. »