Pirelli a admis avoir des doutes sur ses préparatifs pour la saison 2014. Le manufacturier italien avance au mieux avec ce qui lui est permis de faire : quelques essais avec des voitures 2011 et du travail en simulateur grâce aux données fournies par les équipes.
"Tant que les données que l’on nous envoie sont correctes et validées, nous pouvons faire énormément d’avancées sur la structure des pneus de 2014, ce qui est très important pour la sécurité," déclare Paul Hembery.
"Là où nous sommes en difficulté c’est du côté des gommes. Nous aurons toujours 4 qualités de gommes à proposer pour couvrir 20 courses ou peut-être plus avec des voitures totalement différentes. Notre crainte c’est d’arriver à Bahreïn pour les essais hivernaux sans avoir un certain nombre d’options dans notre jeu."
Pour éviter cela, il n’y a guère de solutions : autoriser Pirelli à multiplier les tests avec des voitures 2013.
"Je salue l’attitude de Ferrari qui a appelé à nous aider mais je pense qu’il y a toujours des risques qu’on bloque nos efforts pour faire des essais. Même si les voitures 2014 seront très différentes, certaines équipes voient ce sujet comme sensible. Ces équipes pensent que cela leur donnera quand même un avantage. Ce qui est certain c’est que tout le monde ne sera pas d’accord mais nous devons avancer pour le bien de la F1."
Pirelli compte sur la mise en place du groupe "Stratégie" de la F1, composé de représentants de la FOM, de la FIA et des équipes pour que les choses avancent. Les équipes seront moins puissantes qu’aujourd’hui dans ce groupe ce qui permettrait à la FIA et à la FOM de voter des mesures en faveur de Pirelli.
"Ce sera peut-être la solution pour avancer, quand cette structure sera clarifiée," espère Hembery.