De manière générale, la Formule 1 a beaucoup apprécié son premier déplacement en Inde. Le circuit a plu aux pilotes et aux équipes mais, il faut l’avouer, la course qui s’est tenue dimanche ne restera pas dans les classiques de la catégorie reine du sport automobile.
Pourquoi un tel manque de spectacle en piste ? Deux longues lignes droites avec deux zones de DRS et des freinages appuyés auraient dû y contribuer mais la réponse est simple : les pneus mais aussi la poussière ont gâché la fête.
Plusieurs tonnes de poussière étaient encore présentes hors de la trajectoire dimanche soir à la fin du Grand Prix. Une poussière si fine en Inde qu’elle passait même à travers le filtre à air des moteurs selon le motoriste Renault.
Quant au DRS, on ne relève que 22 manœuvres de dépassements pour la totalité du Grand Prix, bien loin de la moyenne de 2011 (une soixantaine). Le problème de ce côté venait surtout du choix des pneus, trop conservateur.
Pirelli avait choisi d’apporter les durs sur cette course inconnue de tous, et au final ce qui était prévisible est arrivé : ils ne se dégradaient pas assez pour permettre des différences de performance significatives entre les voitures. L’impact sur le spectacle aurait pu être limité si cela n’avais pas touché les tendres également : certains pilotes ont réussi à faire plus de 30 tours avec eux.
"Je comprends Pirelli, il ne fallait pas prendre de risques. Aucune équipe n’ayant jamais roulé en Inde, personne n’a pu leur fournir de données et ils ont donc dû prendre toutes les précautions nécessaires en matière de sécurité. L’an prochain il nous faudra clairement les deux catégories de gommes les plus tendres pour l’Inde mais aussi espérer que le circuit soit plus propre. La poussière a gâché 50% du spectacle promis par ce magnifique tracé selon moi," confiait un ingénieur de Team Lotus après la course.