En nominant les mélanges « soft », « supersoft » et « ultrasoft », Pirelli propose à Bakou une sélection deux crans plus tendre que celle réalisée l’an passé.
Le premier provient de la gamme choisie pour cette épreuve, tandis que le second résulte du décalage de tendresse des pneumatiques par rapport à leurs équivalents de 2017.
Mais il ne s’agit pas de la seule différence majeure. Cette année, en effet, le Grand Prix d’Azerbaïdjan se déroule deux mois plus tôt, et offrira par conséquent des conditions de températures plus fraîches.
LE CIRCUIT DU POINT DE VUE DES PNEUMATIQUES :
— Le départ du Grand Prix sera donné un peu après 16h, heure à laquelle la température de la piste diminue rapidement à mesure que le soleil se couche. En revanche, aucune séance d’essais libres ne se déroule aux mêmes horaires que la course.
— Les températures de piste sont difficiles à évaluer, car Bakou est un circuit urbain bordé d’immeubles, où les zones d’ombre et de luminosité ne cessent de varier.
— La ligne droite principale s’étend sur deux kilomètres. Les pneumatiques refroidissent donc de manière conséquente avant la zone de freinage. Bakou propose par ailleurs le deuxième circuit le plus long de la saison, après Spa.
— Les stratégies imaginées l’an passé ont été perturbées par l’intervention de la voiture de sécurité et un drapeau rouge. Ces facteurs peuvent jouer un rôle prédominant, car sur un tracé aussi étroit, il est fréquent que les concurrents s’accrochent.
— Il y a un an, la stratégie victorieuse impliquait trois changements de pneumatiques, le deuxième durant la période de Safety Car et le troisième pendant l’interruption de la course. Daniel Ricciardo s’imposait depuis la 10e place sur la grille grâce à une combinaison de supersoft / soft / supersoft / supersoft.
— L’un des plus gros challenges pour les pilotes consistait à faire chauffer les gommes avant et arrière au même rythme. En raison des conditions plus fraîches attendues cette saison, ce problème devrait logiquement s’accentuer.
— Mercedes, Ferrari et Red Bull ont effectué des choix de pneumatiques différents. Même les pilotes Mercedes et Ferrari ont choisi de se démarquer au sein de leur écurie.
Mario Isola, Racing Manager de Pirelli
« Le Grand Prix d’Azerbaïdjan devrait être différent. Organisé deux mois plus tôt, il présentera en effet un réel contraste en termes de conditions météo, puisque nous avions enregistré l’an passé un pic de température supérieur à 50°C sur la piste. Avec la nouvelle réglementation, nous avions toutefois été trop conservateurs dans notre sélection, puisque les « medium » n’avaient pas été utilisés. C’est pourquoi nous avons estimé devoir être plus agressifs dans notre nomination de pneumatiques. Les trois mélanges devraient donc être sollicités en course, et les stratégies inventives, comme nous avons pu l’observer lors des deux derniers Grands Prix à Bahreïn et en Chine ! »