L’une des images fortes du Grand Prix d’Abu Dhabi restera bien sur la crevaison aussi soudaine que spectaculaire dont a été victime Sebastian Vettel dès le deuxième virage du premier tour de la course. Revenu aux stands sur trois roues, le double champion du monde a du abandonner avant que Pirelli ne mette la main sur un pneu arrière droit bien mal en point...
Pour le patron de la compétition chez Pirelli, il sera bien difficile de comprendre les raisons exactes de cet incident avant qu’une enquête appropriée ne soit arrivée à son terme. « C’est toujours un problème quand on vous remet un sac de débris, vous n’êtes pas toujours garantis d’obtenir une réponse claire », a déclaré Paul Hembery. « Nous avons la bande de roulement, les flancs et la jante. Donc nous allons travailler avec Red Bull pour trouver une explication à ce qui est arrivé à Seb (Vettel). Nous savons au moins qu’il s’agissait d’un dégonflement instantané et la cause la plus probable d’un tel dégonflage rapide, c’est des débris. Ce train de pneus a été utilisé (en Q3, ndlr) donc, de ce point de vue, vous pouvez déjà éliminer un certain nombre de choses ».
En revanche, Paul Hembery pense qu’il est peu probable que cette crevaison ait été causée par un défaut du vibreur ou du caniveau qui sépare les deux parties du trottoir en sortie du virage 1. « Nous y sommes allés pour bien regarder la bordure du trottoir et le caniveau », a poursuivi la directeur de la compétition du manufacturier italien. « C’est un circuit magnifique et nous n’avons rien vu là-bas qui pourrait nous inquiéter. Il faut se rappeler que 23 autres voitures ont fait la course en passant sur les mêmes zones et nous n’avons pas eu d’autre problème de ce genre donc, c’est peu probable. Mais comme Seb était le premier à passer sur cette bordure après le départ, s’il y avait un débris situé là-bas, c’est forcément lui qui allait le prendre ».
Du côté de Red Bull Racing, on confirme qu’il s’agissait bien d’un dégonflage instantané du pneu arrière droit. « Il (Vettel) est entré dans le virage 1 et, sur le trottoir, il y a eu une perte instantanée de pression. Donc au moment où il est arrivé dans le virage 2, il n’y avait plus de pression dans le pneu arrière droit et sa voiture est partie en tête à queue. La jante est entrée dans la terre, cela a endommagé sa suspension et c’est pourquoi il a du abandonner », a expliqué Christian Horner. « Pour le moment, nous ne savons pas s’il y avait ou non un débris qui provenait d’une course de support. Il n’était pas particulièrement loin sur le trottoir ou quelque chose comme ça. Il semble juste avoir été malchanceux aujourd’hui ».
Le team principal de Red Bull s’est tout de même réjoui que cet incident ne se soit pas produit il y a un an, au même endroit. « C’est une bonne chose que ce soit arrivé cette année plutôt que l’année dernière, je suppose », a-t-il souri en faisant référence au titre mondial gagné par Vettel en 2010, à Abu Dhabi.