Pirelli est mécontent. En cause, l’actuelle réglementation sur l’allocation des pneus. Cette année, chaque pilote dispose de cinq jeux de pneus tendres et six jeux de pneus durs pour chaque week-end. L’ennui, c’est que le dernier train de pneus durs n’est jamais utilisé et Pirelli se voit contraint de détruire ces pneumatiques. Certaines équipes - les plus lentes – vont même jusqu’à rendre deux trains de pneus durs à Pirelli à la fin de certains Grand Prix. Ce qui équivaut à un véritable gaspillage pour le fabriquant italien.
« Si les équipes veulent garder les mêmes règles, alors nous irons voir la FIA pour leur dire qu’il ne sert à rien d’avoir 6 ensembles de l’un et 5 de l’autre », déclare Paul Hembery, le directeur de Pirelli pour le sport automobile. « Nous pouvons aussi bien en avoir cinq et cinq. Nous pouvons leur donner les chiffres qui montrent parfaitement qu’elles n’utiliseront pas ce sixième train de pneus durs. Changeons cette règle et économisons de l’argent. ».
Soutenu par plusieurs équipes, Pirelli a toutefois besoin de l’accord des douze équipes du plateau pour obtenir un changement rapide de réglementation. « Nous n’obtiendrons pas cet accord unanime dans l’immédiat », avoue Paul Hembery. « Mais nous devons y réfléchir. Nous aimerions nous réunir de nouveau avec les équipes pour leur dire qu’il est inutile que nous apportions des pneus qu’elles n’utiliseront pas. Il faut trouver un compromis car c’est du gâchis et cela n’a vraiment pas de sens. La FIA doit avoir un rôle à jouer dans le domaine des règlements et nous avons besoin de son soutien pour que les équipes prennent conscience de cette situation. Le problème, c’est qu’actuellement, il y a toujours certaines équipes qui pensent que ce changement pourrait avantager d’autres équipes ».