Le manufacturier italien Pirelli se dit prêt à rester en F1 sur le long terme à la condition que les coûts restent raisonnables, ce qui est le cas pour l’instant.
"Nous avons signé un contrat de trois ans et notre objectif est d’apprendre et de faire de notre mieux pour améliorer le spectacle et la fascination qu’exercent les courses," déclare Marco Tronchetti Provera, le patron de Pirelli, aujourd’hui à Istanbul, en marge du Grand Prix de Turquie. "La F1 est un projet sur le long terme pour nous à la condition que cela reste abordable. Si cela ne nous coûte pas trop cher, nous sommes prêts à rester."
Pirelli est le manufacturier unique en F1, mais la société italienne se dit prête à accueillir un concurrent à l’avenir. "Nous accepterions cela, mais tout dépendra des coûts. Nous avions quitté la F1 à cause des coûts et nous sommes revenus parce que c’était devenu abordable et nous resterons si les équipes nous offrent l’occasion de rester."
"Offrir" est le mot juste, comme l’expliquait Marco Tronchetti Provera au journal Les Echos à la fin de l’année dernière.
"Les écuries de F1 ont accepté, et c’est nouveau, de nous verser une contribution couvrant nos charges, frais logistiques, production de pneus, etc. Soit tout notre budget, sauf la publicité. Tout cela, Bridgestone le payait. Résultat, notre investissement dans la compétition est resté identique, et nous pourrons désormais toucher un public énorme. La F1 devrait représenter 2 milliards de spectateurs dans le monde en cumul cette année, dont 1 milliard dans les pays où nous connaissons une forte croissance, comme la Chine, le Brésil ou la Russie... A l’époque où nous avions stoppé notre présence en F1, en 1991, le public des ces pays ne dépassait pas 150 millions de personnes," déclarait Provera dans ce journal économique français.