Il fut un temps où les manufacturiers de pneus se livraient de beaux duels en piste ou à distance dans leurs laboratoires respectifs, mais ce temps-là est révolu. De nos jours, toutes les monoplaces de F1 sont chaussées des mêmes pneus et depuis l’année passée, c’est Pirelli qui fournit ces pneus.
Malgré cette absence de concurrence, cette saison 2011 a-t-elle été satisfaisante pour Pirelli ? "Cette présence en F1 nous a apporté un tas de choses intéressantes," affirme Marco Tronchetti, le PDG de Pirelli. "Tout d’abord, il y a eu un excellent retour du point de vue de l’image de notre marque. Pirelli a contribué à l’amélioration du spectacle en F1 et celle-ci a été meilleure en 2011. Ensuite, l’image de nos produits s’est aussi améliorée, notamment notre haut de gamme. Et pour finir, du point de vue de la technologie, nous faisons mieux les choses aujourd’hui."
Et cette absence de concurrence en F1 n’est-elle pas pénalisante ? "Etre en F1, c’est toujours bien, qu’il y ait ou non de la concurrence. La FIA a décidé que tout le monde devait avoir les mêmes pneus et cela nous convient parfaitement. La F1 a une très bonne visibilité. Il y a énormément de personnes qui la suivent et c’est donc ce que nous pouvions faire de mieux dans le domaine sportif," poursuit le patron italien.
Au moment de faire les nouveaux pneumatiques pour la saison 2012, les avis des équipes entrent-ils en ligne de compte ? "Nous sommes toujours à l’écoute de toutes les équipes afin que les prestations de nos pneus soient toujours meilleures. Nous avons aussi fait des efforts pour qu’il y ait moins de différence entre les pneus tendres et les pneus durs."
N’est-ce pas une mesure qui pourrait favoriser Ferrari, car on sait que cette équipe avait beaucoup de mal avec les pneus durs en 2011 ? "Lors de la dernière course de la saison, Ferrari avait sensiblement amélioré le comportement de sa monoplace avec les pneus durs, mais de toute façon nous parlons des pneus pour la saison 2012 et ils ne sont donc pas prévus pour les monoplaces de l’année passée. Nous ne savons pas encore à quoi ressemblera la nouvelle Ferrari et nous n’avons donc aucune idée de son comportement avec les pneus durs ou tendres. On dit beaucoup de choses, mais il n’y a aucune raison de le penser," ajoute Marco Tronchetti.