Avant que la saison commence, il se disait que la forte dégradation des pneus Pirelli allait forcer les pilotes à faire quatre ou cinq arrêts en course, mais cela ne s’est pas passé comme ça en Australie, car on se souvient que Sergio Perez avait réussi à boucler cette manche d’ouverture de la saison avec un seul changement de pneus.
Toutefois, l’objectif de Pirelli est qu’il y ait cette saison deux ou trois arrêts en course. Ni plus, ni moins.
"Je crois que le Grand Prix d’Australie a été exceptionnel et le restera cette saison," déclare Paul Hembery, le responsable de la compétition chez Pirelli, sur le site officiel de la F1. "Peut-être que sur certains circuits urbains il faudra surveiller comment cela se passe, car les pneus sont soumis à des contraintes moins fortes. Mais il faut bien reconnaître que les gens ont été un peu alarmistes au début de la saison, mais désormais les équipes auront la possibilité de faire deux ou trois arrêts lors de la majorité des courses qu’il reste à disputer cette saison et c’est exactement ce qu’on nous a demandé de faire."
"Je crois donc que les stratégies à un seul arrêt resteront rares, mais cela dépendra surtout des équipes, car elles pourraient estimer qu’elles perdraient moins de temps en changeant moins souvent leurs pneus. Toutefois, les arrêts au stand sont très brefs de nos jours. Cela coûte environ 23 secondes et cela pourrait donc être pénalisant de tenter de réduire le nombre d’arrêts au stand. En Turquie, il valait mieux s’arrêter souvent pour avoir toujours des pneus frais," poursuit-il.
Quels sont ls tracés les plus durs envers les pneus ? "Le circuit de Sepang était l’un d’eux. C’est une piste très agressive, mais il n’a fait très chaud que le vendredi lorsqu’il y avait 52° au niveau du bitume. Le circuit de Monza sera aussi un circuit difficile pour les pneus à cause de ses longues lignes droites. Il y a aussi le virage de l’Eau Rouge à Spa, car les pneus sont soumis à des charges supérieures à une tonne là-bas. Et il y aura aussi les circuits urbains comme je viens de le dire. Mais nous avons déjà passé avec succès le test du circuit d’Istanbul et celui de Sepang. Nous sommes donc sur la bonne voie," ajoute Hembery.