Pirelli s’est déclarée ouverte à une guerre des pneus avec un autre manufacturier dans le futur mais doute que le climat économique actuel s’y prête vraiment. C’est ce que confie Paul Hembery, le directeur de la compétition de Pirelli, avant d’entamer le week-end canadien.
"Chez Pirelli, on adore la compétition," déclare-t-il à Spox. "Mais ce n’est pas la question du moment. Nous sommes en Formule 1 pour servir les équipes au moment où il n’y a plus aucun manufacturier. Une guerre des pneus demanderait une hausse significative des coûts de développement. Et c’est l’argent que, dans le climat économique difficile que l’on vit actuellement, personne ne veut dépenser. Peut-être que cela changera dans le futur mais pour l’instant, nous servons uniquement les besoins de nos clients."
Pour en revenir au Grand Prix du Canada, Hembery s’attend à de la pluie. Ce serait le premier week-end où l’on risque de voir les pneus pluie de Pirelli réellement en action. "On l’admet, nous n’avons pas autant d’expérience avec nos pneus pluie qu’avec nos autres gommes. Mais cela ne veut pas dire qu’on a peur de l’eau, au contraire. En Turquie il y a eu une séance d’essais sous la pluie et nous avons récolté des informations intéressantes. Depuis, nous attendons presque avec impatience notre première course sous la pluie."