Personne n’en doutait, et Mario Isola, le patron de Pirelli pour la F1, l’a dit de vive voix dans le paddock de Monza : « Je peux confirmer que nous sommes intéressés par l’appel d’offres de la FIA et que nous avons envoyé notre candidature. »
Pour rappel, la FIA a lancé un appel d’offres pour trouver le prochain manufacturier unique de la discipline, pour la période 2020-2023. En 2020, les pneus feront 13 pouces, mais en 2021, le manufacturier unique devra changer de braquet et construire des pneus 18 pouces.
Pirelli n’est pas le seul candidat, comme l’a confirmé Jean Todt aujourd’hui. Hankook aurait aussi déposé une offre concurrente.
Alors que Hankook demeure encore silencieux, Mario Isola a dévoilé plus de détails sur l’appel d’offres de la FIA.
« Le document technique de la FIA est assez détaillé, et nous sommes heureux d’en discuter » a poursuivi Isola.
Pirelli apparaît en position de force depuis que Michelin a annoncé ne pas vouloir candidater à cet appel d’offres. Il faut dire que la firme clermontoise apprécie peu de devoir construire des pneus 13 pouces seulement pour un an.
« Comme je l’ai dit par le passé, notre approche est de former des groupes de travail communs pour trouver la meilleure solution » explique Isola, visiblement confiant sur les chances de Pirelli de poursuivre en F1.
« La FIA va probablement constituer beaucoup de groupes de travail techniques, parce qu’il n’y a pas que les pneus 18 pouces à prendre en compte : il y a encore beaucoup de caractéristiques des pneus qui doivent être discutées. »
Mario Isola est préoccupé par certaines exigences de la FIA, par exemple au sujet de la dégradation pneumatique.
« Cela a pris un peu de temps pour tout analyser, pour préparer le document, parce qu’il faut préciser beaucoup de détails techniques. »
« Avant le 14 septembre, la FIA répondra à chaque entreprise ayant participé à l’appel d’offres, en disant si l’offre est éligible pour être retenue ou non. J’espère que nous serons retenus, après huit années passées en F1 ! »
« Bien sûr, c’est une procédure normale. Après cela, il y a ce que l’on nomme la Phase 2, celle de l’accord commercial avec la F1. »
« Ce dossier est compliqué, parce qu’il y a beaucoup de détails, pas seulement au sujet de la dégradation. La dégradation est ce qui est le plus visible, mais il y a beaucoup de choses qui concernent les pics de performance, la rigidité des pneus, leur fenêtre de fonctionnement, toutes ces caractéristiques. »
« Il y a beaucoup de détails dans la lettre de mission, et nous sommes heureux d’avoir ce document, parce qu’au moins, c’est un document que tout le monde partage, et sur lequel tout le monde est d’accord. Et nous pouvons suivre ce qui est écrit. »
« Sur le plan technique, oui, des pneus de 18 pouces, c’est difficile… et avec les couvertures chauffantes qui vont être interdites, cela fait beaucoup. »