Le manufacturier Pirelli n’a pas encore choisi quelles gommes il va apporter lors des prochains Grands Prix, à commencer par Silverstone dans deux semaines. Cette décision n’est pas si anodine que cela au moment où Ferrari remonte dans la hiérarchie et qu’on sait que la 150° Italia s’accommode bien mieux des tendres que des durs.
"Je suis optimiste concernant nos développements techniques pour Silverstone mais beaucoup moins concernant les pneus parce que j’ai entendu qu’il était probable qu’on y roule avec les médiums et les durs. Si c’est bien le cas, ce sera un problème pour nous mais aussi pour la plupart des équipes à part peut-être Red Bull et McLaren," confie Massa.
La décision de Pirelli risque donc d’avoir une image un peu politique. Silverstone étant un circuit très exigeant, les pneus les plus durs y sont en général apportés. Ce qui pénaliserait la Scuderia. Alors que si ce sont les pneus les plus tendres qui y sont apportés, contrairement à ce que faisait Bridgestone les années précédentes, on pourrait soupçonner Pirelli de favoriser Ferrari.
"Nous voulons rester en dehors de tout ça," déclarait Hembery à Valence hier soir. "Nous baserons notre décision sur les commentaires des douze équipes. Nous ne favoriserons personne et prendrons la décision qui nous semble la meilleure, circuit par circuit, comme nous l’avons toujours fait."
"La décision pour Silverstone n’est pas facile à prendre. S’il fait très chaud, les pneus durs seront à l’aise mais s’il fait frais, ils vont glisser et il y aura du graining," ajoute le directeur de la compétition de Pirelli.