Otmar Szafnauer, Alain Prost, de nombreux fans sur Internet : beaucoup demandent à la Formule 1 de laisser un libre choix aux pilotes et aux équipes des trains de pneus pour un Grand Prix.
C’est probablement demander un peu trop à Pirelli, en termes de logistique. Mais Mario Isola est prêt à considérer l’idée afin de pimenter le spectacle. Sous conditions...
"Un choix libre parmi notre gamme de pneus ? C’est une idée qui a déjà été discutée dans le passé. Il n’y a rien de nouveau," explique l’Italien, pour commencer.
"Mais certaines équipes sont venues vers nous avec des simulations, pour nous montrer qu’une liberté de choix dans les gommes pourraient donner un avantage encore plus important aux top teams en début de course. En effet les équipes de milieu de grille pourraient tenter de se qualifier avec des pneus plus tendres, des pneus qui seraient alors à utiliser lors du départ et donc moins intéressants pour la stratégie de course."
Quelle est alors la position de Pirelli ?
"C’est faisable, évidemment, si les règles sont modifiées en conséquence. C’est-à-dire qu’il ne faut pas obliger les pilotes à partir avec les pneus utilisés pour leur meilleur chrono en Q2. Cela pourrait alors avoir du sens."
Malheureusement le Conseil Mondial de la FIA, réuni ce vendredi à Paris, n’a pas retenu l’idée (qui n’a même pas passé la validation du Groupe Stratégie). Il y aura toutefois un changement en 2019.
"Nous irons bien vers une simplification pour les fans qui ne sont pas férus de détails : nos pneus seront nommés durs, médiums et tendres, sur chaque course. Il restera à définir la palette des couleurs pour que les passionnés, ceux qui veulent savoir à quel point un pneu est tendre ou dur, puissent le savoir."