Pirelli commence à penser au futur et a de nombreuses idées pour maximiser son implication en Formule 1 en tant que manufacturier unique, à défaut d’être mis en lumière par une guerre des pneus.
Sur le plan réglementaire déjà, Hembery annonce un changement dès 2012. Les règles actuelles n’accordent pas assez de trains de pneus pour la pluie. "Si les deux premières séances d’essais se passent sous la pluie, il nous faudrait un train de pneus intermédiaires pour la suite du weekend. On a tous trouvé un accord pour que ce soit inscrit dans le règlement de l’année prochaine," déclare le directeur de la compétition de Pirelli.
Plus intéressant est ce qui est prévu pour la suite. "On est assez heureux du déroulement de la saison. Même si on souhaitait deux à trois arrêts maximum par voiture en course, plutôt que les quatre qu’on a pu voir occasionnellement. On attend la mi-saison et à Silverstone on va se réunir et on montrera aux équipes plusieurs choses."
"Le plan est de proposer des pneus plus rapides en 2013. Les règles réduiront alors la performance aérodynamique des F1 donc nous voulons rattraper avec les pneus une partie de ce déficit. Plusieurs pistes sont possibles comme peut-être accroitre le nombre de pneus différents pour le sec. On peut envisager une gamme de six gommes, avec trois choix possibles sur une course. Je ne sais pas encore, il y a beaucoup d’idées," ajoute Hembery.
Il avoue avoir une idée qui risque de ne pas plaire : remettre au goût du jour un pneu de qualifications. "Ce serait une gomme spéciale, très adhérente. Un pneu pour un tour. Mais cette décision revient aux équipes. Elles pourraient dire non."
La FIA risquerait fort de s’opposer à cette idée, qui ne va pas dans le sens d’une Formule 1 qui veut prendre le virage de la responsabilité environnementale. Des pneus qui durent à peine 100 kilomètres ont déjà du mal à être acceptés dans l’esprit de beaucoup alors des pneus pour 5 ou 10 kilomètres...