Dans un entretien avec nos confrères d’Autosport, Paul Hembery, le patron de la compétition de Pirelli, a révélé qu’il avait demandé aux équipes de respecter un carrossage maximum inférieur à celui préconisé jusque maintenant et ce pour éviter le cloquage des pneus vus à Spa.
La limite préconisée par Pirelli était de 4 degrés, que toutes les équipes ont respecté à Spa sauf Red Bull, qui est montée jusqu’à 4,8 degrés selon Adrian Newey. Le résultat de cet angle important que font les roues avec la piste c’est que la bande de roulement intérieure s’échauffe exagérément, jusqu’à provoquer du cloquage (ou blistering), qui arrache des morceaux de pneus.
A Monza, circuit à hautes vitesses particulièrement dangereux et exigeant pour les pneus, Pirelli souhaite voir une limite à respecter par les équipes de 3,75° au lieu de 4°.
"Nous avons donné aux équipes une limite un peu plus prudente," confirme Hembery à Autosport. "D’après nos données, Monza devrait être aussi sévère que Spa dans ce domaine. La météo sera normalement assez bonne pour avoir plus de roulage sur le sec (qu’à Spa) et avec plus de prudence (sur le carrossage), ça ira bien."
Hembery indique avoir tiré les leçons de Spa mais réitère que c’est bien le manque d’essais sur le sec qui a mené à cette situation. "Les équipes poussent à la limite, cela fait partie de la normale. Mais quand vous voyez des cloques en essais, vous modifiez les réglages. En Belgique, personne n’a pu le voir à cause de la pluie. Cela ne nous a pas aidé et cela n’a pas aidé Red Bull mais nous ne sommes pas en conflit pour autant."
La FIA pourrait-elle imposer de son côté une limite à respecter ? Hembery ne pense pas cela nécessaire mais n’écarte pas cette idée totalement.