Les pneumatiques P Zero Jaune « soft » et P Zero Rouge « supersoft » sélectionnés pour affronter l’édition 2015 du Grand Prix de Russie sont un niveau plus tendres que les mélanges « medium » et « soft » proposés l’an passé lors de l’épreuve inaugurale.
Un choix conservateur avait en effet été privilégié puisque aucune data n’était disponible d’une précédente édition. Grâce aux enseignements tirés de celle-ci, cette nouvelle combinaison doit donc plus précisément convenir aux caractéristiques du tracé.
Ce nouveau revêtement étant en effet très lisse, ajouté aux conditions météo clémentes et aux courbes abordées à moyennes vitesses, l’usure et la dégradation de la gomme sont généralement contenues.
Paul Hembery, Directeur de Pirelli Motorsport : « Nous sommes heureux de revenir en Russie qui accueille cette année le deuxième Grand Prix de Formule 1 de son histoire. Cette destination représente non seulement un marché important pour nous, mais également pour toutes les marques impliquées dans l’industrie automobile. Lors de notre première visite sur ce circuit de Sotchi, nous n’avions aucun repère - c’est inévitablement le cas lorsque l’on découvre une piste - mais nous avons depuis lors été en mesure d’analyser en profondeur les données recueillies l’an passé. Nous avons donc choisi de nominer ces deux mélanges afin de revenir à un schéma plus traditionnel de deux ou trois arrêts pendant la course, qui demeure notre souhait à chaque épreuve. Néanmoins, malgré l’évolution de la technologie en matière de simulation, les équipes, tout comme nous, continueront à approfondir encore davantage la connaissance des contraintes imposées par ce tracé. Il est constitué d’une grande variété de virages qui permettront aux pilotes d’extraire une adhérence maximale des gommes extra-tendres. »
Les plus gros challenges réservés aux pneumatiques :
Un asphalte très récent subit des changements radicaux après la première année, en particulier lorsqu’il a traversé un rude hiver. Les échantillons en possession de Pirelli montrent cependant qu’il n’y a pas eu de modification majeure dans ses caractéristiques entre 2014 et 2015, la surface demeurant lisse et peu abrasive. Le circuit n’étant par ailleurs que peu utilisé en dehors de la Formule 1, nous observerons une nette progression de son évolution, qui débutera sur une piste « verte » et glissante le vendredi.
Le juge de paix du circuit de Sotchi, c’est le virage n°3. Une longue courbe à gauche constituée de multiples points de cordes, inspirée du célèbre Turn 8 de l’Istanbul Park (également conçu par Hermann Tilke), qui stresse tout particulièrement le pneumatique avant droit. Au total, le tracé est composé de 12 virages à droite, 6 à gauche, tandis qu’une ligne droite de 650 mètres s’étend entre le premier et le deuxième.
Cette piste de 5,848 apparaît au troisième rang des plus longues en 2015, derrière Spa et Silverstone, et 1,7 kilomètre du tracé se parcourt sur une voie publique. Le Grand Prix sera jugé sur 53 tours, tandis que les températures moyennes sont attendues entre 15 et 20 degrés. Des conditions qui limitent les effets de la dégradation thermique.
La stratégie victorieuse en 2014 : Lewis Hamilton s’impose pour Mercedes après un départ en pneumatiques tendres qu’il troque contre les medium au 30e tour. Le choix tactique le plus surprenant est cependant celui de son équipier Nico Rosberg, qui bascule des tendres aux extra-tendres dès la fin du premier tour à cause d’une crevaison lente. Revenu en piste en 20e position, il rallie l’arrivée au 2e rang, bouclant plus de 300 kilomètres avec le même train tout en signant son meilleur chrono personnel dans l’avant-dernier tour !
Écart de performance attendu entre les deux types de gommes : de 0’’8 à 1’’0 au tour.