La première séance qualificative de la saison a coïncidé avec les débuts des nouveaux pneumatiques Pirelli pour la pluie : le Cinturato Bleu, pour une piste détrempée, et le Cinturato Vert intermédiaire. Ces pneus se sont respectivement qualifiés en pole position, grâce à la Mercedes de Lewis Hamilton, et en deuxième place sur la Red Bull de Daniel Ricciardo. Jusqu’à aujourd’hui, ces pneumatiques pour la pluie n’avaient encore jamais pris la piste, à l’exception de quelques tours effectués à Jerez sur une piste artificiellement détrempée.
D’après les prévisions météorologiques, la pluie devrait s’intensifier dimanche. Les options stratégiques seront par conséquent multiples si les conditions varient entre courtes ondées et pluie battante comme ce fut le cas, aujourd’hui en Q2 et Q3, la pluie étant apparue en fin de Q1. En cas de piste sèche – peu probable - une stratégie à deux arrêts serait en théorie la plus efficace. Dans ce cas, les concurrents disposeront des P Zero Blanc Medium et P Zero Jaune Soft, sélectionnés ce week-end.
Les nouvelles enveloppes « pluie » et « intermédiaire » ont été spécialement conçues autour des spécificités de ces Formule 1 de nouvelle génération, dotées d’un couple majoré et d’une réduction de la charge aérodynamique. Le nouveau Cinturato Pluie, évacue désormais 65 litres d’eau par seconde, à pleine vitesse, contre 60 litres l’an passé.
Les conditions de piste rencontrées en Q3 représentaient le moment exact de passer des « intermédiaires » aux « pluies » et vis versa, les deux gommes se révélant tout aussi efficaces et compétitives comme le démontrent leurs positions en première ligne. Cette limite offre cependant plus de latitudes cette saison grâce au travail effectué par Pirelli cet hiver pour accroître la tenue des gommes destinées aux surfaces humides. En fonction des stratégies adoptées par chaque écurie, ces deux types de pneus peuvent être utilisés en cas d’averse.
Ensuite, en raison de la pluie présente en Q3, les pilotes n’ont pas été en mesure de monter le train de pneus Soft supplémentaire autorisé par le nouveau règlement des qualifications. Rappelons que les pilotes sont tenus de s’élancer, en course, chaussés des gommes avec lesquelles ils ont signé leur meilleur chrono en Q2. Mais s’il s’agit d’« Intermédiaire » ou de « Pluie », ils deviennent libres de prendre le départ avec le pneumatique de leur choix.
Avant ces essais qualificatifs, c’est le pilote Mercedes Nico Rosberg qui avait signé le meilleur de la dernière séance d’Essais Libres disputée sur piste sèche. Grâce à ses gommes tendres, il devançait Junson Button (McLaren), son premier poursuivant, de 1’’391.
Paul Hembery, Directeur de Pirelli Motorsport : « Aujourd’hui nous avons enfin pu évaluer les performances moyennes de chacune des monoplaces, même si la pluie a compliqué les choses. Les pneus « Intermédiaire » et « Pluie » n’avaient jusqu’alors été utilisés qu’à l’occasion d’une brève séance à Jerez et d’après les prévisions météo pour demain, il semblerait que nous les revoyions en piste demain. Nous attendons les commentaires de chaque équipe, mais d’après ce que nous avons constaté, nous sommes satisfaits des performances de ces deux pneumatiques. Malgré la complexité de ces machines révolutionnaires, les équipes se sont montrées fiables et rapides durant les qualifications. Les conditions rencontrées aujourd’hui ne reflètent pas celles de la saison à venir. Impossible, donc de tirer la moindre conclusion avant d’avoir observé les rythmes soutenus en course. Nous avons aperçu différentes approches stratégiques en Q3, les « Intermédiaire » autant que les « pluie » ayant été chaussés par les pilotes du Top 10. Les progrès réalisés sur ces pneus destinés à la pluie, testés sur la précédente génération de voiture, semblent avoir porté leurs fruits et se sont reportés sur les performances des Formule 1 2014. »
Les prédictions stratégiques de Pirelli :
La stratégie adoptée en course dépendra principalement des conditions météo, la pluie étant attendue demain. Si la piste reste sèche, l’option qui semble selon nous la plus efficace pour venir à bout des 58 tours de l’épreuve est la suivante : départ en Soft, puis changement pour de nouveaux Soft au tour 23 avant la monte des pneus « Medium », au 51e tour, pour boucler le dernier relais.