Lors des 8 jours d’essais privés qui ont été alloués aux équipes en cours de saison, chaque équipe doit se consacrer lors de l’un de ces 8 jours à des essais de pneus exclusivement, ceci afin d’aider Pirelli à développer ses gommes pour la saison en cours ou, s’il n’y a pas de problèmes, la saison qui suit.
Selon Paul Hembery, le directeur de la compétition, qui a pu expérimenter ce système pour la première fois avec Mercedes, Williams et Caterham lors des récents essais de Bahreïn, c’est une excellente avancée pour Pirelli.
"Être capable de tester de nouvelles solutions de pneus sur des voitures actuelles sur un circuit qui vient d’accueillir une course est un pas en avant gigantesque pour nous. Cela n’a rien à voir avec l’utilisation de notre ancienne Renault R30, qui a maintenant trois ans," explique Hembery.
"Ce test nous a beaucoup aidé à vérifier pas mal de paramètres particuliers sur les voitures actuelles. Nous apprenons pour l’année prochaine et notamment sur l’obligation de se passer de couvertures chauffantes pour les pneus. Nous devons rendre un rapport technique à la FIA sur ce sujet. Cela nous a aussi permis de tester d’autres profils de pneus et des structures différentes."
Hembery révèle que Pirelli veut que les pneus soient un peu plus "carrés", c’est-à-dire qu’ils aient une empreinte au sol plus grande.
"Les voitures vont évoluer et si elles vont aussi vite que nous l’estimons en 2015, il faudra augmenter l’empreinte au sol des pneus, qui est actuellement un peu trop autour de la zone centrale, lorsque le pneu est au sol."
"Nous continuons aussi à travailler sur la réduction du nombre de boulettes de gomme produites par nos pneus," ajoute-t-il.
Hembery conclut en indiquant qu’il n’excluait pas de demander à toutes les équipes une piste arrosée artificiellement lors de l’une des 6 journées d’essais privés restantes, afin de progresser encore avec les pneus pluie.