Pirelli ne sait toujours pas s’il sera le manufacturier de la Formule 1 en 2014 et pour les saisons suivantes. Un accord est en place avec Bernie Ecclestone ainsi qu’avec la plupart des équipes, qui, rappelons-le, payent pour leur pneus... mais pas avec la FIA, avec qui un bras de fer semble être engagé.
Aucun appel d’offres n’a été lancé pour trouver un nouveau manufacturier et la possibilité de renouveler le contrat avec Pirelli pour trois à cinq saisons de plus est possible, dans le cadre de l’appel d’offres passé en 2010. Cependant les Italiens ne voient rien venir à l’horizon et ils commencent à perdre patience.
Pirelli doit normalement remettre au 1er septembre, au plus tard, la spécification de ses gommes 2014. Dans les conditions actuelles cela semble tout simplement impossible pour Paul Hembery, pour qui les essais privés à venir à la fin de l’année et début 2014 seront la clé.
"Nous prévoyons de nous rendre à Abu Dabi et à Bahreïn en décembre, mais nous ne savons pas avec quelle voiture. Il pourrait s’agir de la Renault 2010 ou de F1 classiques, je ne sais pas," déclare Hembery à la radio montréalaise 103.3 FM.
Pour définir des nouvelles gommes dans ces conditions, bon courage ! "Les tests risquent encore de se faire avec une voiture qui sera quatre secondes plus lente que les nouvelles, sans le V6 turbo très coupleux." Un couple qui influera forcément sur la durée de vie des gommes.
Bonne chose toutefois, la F1 a prévu de se rendre dans des pays plus chauds pour ses essais privés 2014. "Se rendre au circuit de Barcelone lorsque vous avez de la givre sur votre pare-brise le matin, c’est ridicule. Si l’un de mes ingénieurs me proposait d’aller faire des essais a Barcelone en février, nous lui montrerions le chemin de la porte."
La situation semble donc relever de l’amateurisme à l’heure actuelle.
"Nous sommes en Formule 1, une discipline internationale de haut niveau, alors nous avons besoin d’effectuer des essais représentatifs. Ce n’est pas une question d’argent mais de volonté de ne pas dépenser de l’argent pour cela..." conclut, frustré, Paul Hembery.