Nous n’avons toujours pas fini d’entendre parler des pneus malgré les mesures prises par les équipes, la FIA et Pirelli. Comme nous vous le rapportions, hier soir l’Association des pilotes de F1 (GPDA) a menacé d’un boycott immédiat le Grand Prix d’Allemagne si de nouveaux problèmes de pneus survenaient pendant le week-end.
Alonso et Button ont, dans la foulée, annoncé qu’ils ne participeraient pas aux essais de Silverstone.
L’Espagnol soulignait hier le caractère "très dangereux de ce test. Je ne suis pas un pilote d’essais et Ferrari devra me forcer parce que je n’ai aucune intention d’y aller. Les morceaux de métal des pneus qui volaient à Silverstone étaient comme des lames de couteaux."
Il ajoute maintenant que "la décision de tester des pneus expérimentaux sur un circuit où il y a déjà eu des problèmes est extrêmement dangereuse. Cette saison, Pirelli n’a vraiment pas pris les meilleures décisions. La priorité ce n’est pas la performance, c’est que tout le monde rentre chez soi dimanche après la course."
Quant à Jenson Button, il renchérit sur le caractère étrange de ce test. "Seul un type de pneus va être testé. Pour moi ce n’est pas un essai de pneus. Et si les pneus apportés ici sont bons, pourquoi les changer à nouveau pour la Hongrie ?"
Si Alonso n’y va pas pour Ferrari, Felipe Massa a lui déclaré qu’il voulait bien rouler. Son opinion diverge de celle de son équipier.
"Je pense que c’est important. Je suis toujours en faveur de plus d’essais et il me semble important d’avoir des pilotes expérimentés là-bas."
Esteban Gutierrez souhaite aussi calmer le jeu. "Il n’y a pas que Pirelli à blâmer ni que les équipes. Je pense que nous devrions tous travailler ensemble plutôt que de se rejeter la faute les uns sur les autres."
Le consultant et ex-pilote de F1 Mika Salo ajoute : "Silverstone a vraiment été un Grand Prix où la sécurité a manqué mais la cause, ce sont les règles. Rappelez-vous que Pirelli souhaitait changer ses pneus avant et ils n’ont pas pu le faire parce que des équipes s’y sont opposées."