En tant que destination la plus récente inscrite au calendrier de la Formule 1, le circuit de Bakou est celui pour lequel les teams disposent du moins de données, ne l’ayant découvert que l’an passé à l’occasion de l’édition inaugurale.
Le règlement technique a depuis changé, les caractéristiques des pneumatiques ont évolué, et l’on peut donc considérer que l’on repart d’une feuille blanche.
Les gommes nominées pour le circuit urbain le plus long et le plus rapide de la saison sont les P Zero Blanc medium, P Zero Jaune tendres et P Zero super-tendres. Soit une combinaison vue pour la dernière fois à Bahreïn en 2017, et qui valait déjà à Bakou l’an passé.
Le circuit du point de vue des pneumatiques :
— Avec une longueur de 6,003 kilomètres (dont une ligne droite de 2,2 km) et 20 virages, Bakou est le deuxième tracé le plus long de la saison après Spa.
— Bakou est surnommée la « Ville du Vent » et ce phénomène complique la définition des réglages.
— Au début de la montée, dans la vieille ville, la piste est très étroite… et les monoplaces 20 centimètres plus larges qu’en 2016 ! Le tracé de Bakou n’a pas changé depuis l’édition inaugurale, à l’exception de certains rails de sécurité dans cinq ou six virages, et notamment le n°15.
— Des vitesses supérieures à 360 km/h en ligne droite. L’an passé, le record (non officiel) fut de 378 km/h. Il est plus que possible que le record du tour soit battu ce week-end. Les références sont actuellement de 1’42’’758 en qualifications et de 1’46’’485 en course.
— Une partie du circuit présente un nouvel asphalte, et donc un grip que les équipes découvriront vendredi en essais libres. Un arrêt aux stands avait constitué la stratégie victorieuse il y a douze mois, et ce devrait toujours être le cas.
Pourquoi ne pas avoir apporté les gommes les plus tendres, les ultra-tendres ? Mario Isola, Racing Manager de Pirelli, explique.
"Après Monaco et Montréal, Bakou est le troisième circuit urbain, à faible grip, consécutif, mais il propose des caractéristiques très différentes. Le tour est en effet plus rapide et davantage d’énergie est déployée dans les pneumatiques," dit-il.
"Les températures de piste, on l’a vu l’an passé, peuvent par ailleurs être très élevées. C’est pour cette raison que nous avons sélectionné nos gommes dans la gamme « moyenne », qui s’étaient déjà très bien comportées. La voiture de sécurité n’était cependant pas intervenue, en dépit de prévisions contraires, et il faudra en tenir compte à l’heure de définir la stratégie de course. Avec la variété de courbes lentes et de longues lignes droites, il faut parvenir à trouver le bon compromis dans les réglages, et tout particulièrement autour de l’aéro."