C’est la première fois que Sebastian Vettel s’impose sur ses terres, en Allemagne, et il est évidemment ravi : "C’est incroyable, je suis très, très heureux. C’est un grand soulagement et un jour spécial. Je vais mettre un peu de temps à réaliser mais je suis incroyablement fier aujourd’hui. L’équipe a fait un travail fantastique pour la stratégie et les arrêts aux stands."
Il savait que Räikkönen était plus rapide que lui sur la fin et a donc dû gérer la pression et continuer d’attaquer jusqu’au drapeau à damiers. "Kimi nous poussait très fort sur la fin avec un composant de pneus différent, mais nous avons eu une course très solide et j’ai attaqué à chaque tour, excepté ceux derrière la voiture de sécurité. C’est incroyable de gagner ma course à domicile."
L’Allemand explique qu’il a en plus connu un problème passager de KERS qui l’a handicapé. Vu le temps de gagné par Räikkönen à chaque tour, Vettel est content que la course n’ait pas duré 1 ou 2 tours de plus. "Je pouvais le sentir arriver et il y avait de plus en plus de pression sur moi. Nous avons perdu le KERS pendant quelques tours, donc c’était très difficile mais heureusement ça s’est arrangé. Je suis très heureux que la course se soit finie après 60 tours au lieu de 61 ou 62."
Vettel n’a pas vécu une course de tout repos, entre la gestion des pneus et celle du trafic avec les attardés. "C’était si difficile. C’est dur quand vous êtes à la limite. Vous devez faire attention aux pneus parce que sinon vous n’arriverez pas au bout du relai, et vous devez passer dans le trafic aussi vite que possible."
"La voiture de sécurité ne nous a pas aidés et les Lotus étaient incroyablement rapides aujourd’hui. Ils prenaient soin de leurs pneus un peu mieux que nous", reconnaît l’Allemand.
Vettel en a profité pour féliciter Pirelli qui avait amené de nouveaux pneus au Nürburgring en réaction aux crevaisons de Silverstone : "Ils ont fait un super travail pour nous amener des pneus arrières différents et nous n’avons pas eu une seule crevaison de tout le week-end, donc compliments à eux. J’espère que ça va continuer comme ça."
Newey ne pense pas que Räikkönen aurait gagné
Contrairement à son pilote, Adrian Newey n’est pas aussi sûr que lui que Kimi Räikkönen aurait pu le passer si la course avait duré plus longtemps. "Tout est une question de timing, et de se demander si les pneus tendres de Kimi auraient tenu ou pas à force d’attaquer aussi fort."
"Il y a la tentation de dire que si la course avait continué un ou deux tours de plus Kimi l’aurait passé, mais peut-être que non parce que les pneus tendres ne durent pas indéfiniment et ont un plus haut niveau de dégradation", précise Newey.
Newey s’est demandé s’il fallait arrêter Vettel une fois de plus après la voiture de sécurité, mais l’arrêt de Grosjean l’a décidé à le faire. "Nous avons débattu en nous demandant s’il fallait couper la course en deux sur la fin, et quand Grosjean est rentré aux stands il nous a forcé la main."
Adrian Newey ajoute que c’est la gestion du trafic qui a permis à Vettel se ressortir vainqueur. "C’était important pour nous à ce moment de ne pas être retenus, sinon Kimi aurait pu avoir un arrêt aux stands gratuit. Mais Sebastian a fait un travail fantastique pour se sortir du trafic, ça a été la clé de la course."