Signer avec McLaren ne semblait pas être une priorité pour Renault, lorsque l’on considère la situation de l’extérieur.
Mais le constructeur français voit finalement de nombreux avantages dans cette association, qui renforcera la position de motoriste en Formule 1 de la marque au Losange. La priorité reste toutefois de triompher avec sa propre équipe.
"C’est finalement une bonne conclusion que d’avoir cet accord avec McLaren. Le processus de signature a été long. Pas seulement parce qu’il s’agit d’un nouveau partenaire mais aussi parce que cela définit la stratégie de Renault pour le long terme. Nous voulions avoir toutes les cartes en main pour la décision," explique Alain Prost, le consultant de Renault F1.
Motoriser McLaren c’est forcément renforcer un concurrent direct, comme Renault le fait déjà avec Red Bull Racing.
"Cela reste bon pour nous, même si nous prenons un petit risque en nous associant avec une équipe très forte, une rivale. Mais nous sommes une équipe d’usine et, pour gagner en F1, il faut battre tout le monde. Il vaut donc mieux être dans notre position, avec les cartes dans nos mains."
Christian Horner et Cyril Abiteboul ont refusé de commenter la séparation annoncée entre Red Bull Racing et Renault, à la fin de 2018. D’autant plus que Toro Rosso a signé avec Honda.
Prost reconnait lui que la situation est conflictuelle. Au point de ne pas la prolonger après 2018 ?
"Le fait que nous ayons accepté ces accords avec les moteurs, signer avec McLaren et rompre avec Toro Rosso, c’est très difficile pour nous, pour Renault, d’être dans une voiture d’un côté, la Red Bull, et de voir le Honda dans l’équipe soeur, chez Toro Rosso."
"Que va-t-il se passer ? Encore une fois il faudra choisir la meilleure solution pour nous parce que nous voulons être dans la meilleure situation possible dans le futur."