Les éloges au sujet de Max Verstappen continuent de fleurir dans la bouche des anciens champions du monde. Après Mario Andretti il y a quelques jours, c’est Alain Prost qui a loué les progrès et le comportement du jeune Néerlandais lors de sa victoire en Espagne.
"Chacun est différent, on peut comparer ou ne pas comparer" a déclaré Prost. "La seule chose que je peux dire est que je l’ai vu comme vous l’année dernière, et je l’ai vu lors d’un événement privé organisé par Red Bull en Autriche. Il est très mature, calme et fort. Quand on se souvient après l’incident à Monaco l’année dernière, de sa manière de répondre aux questions alors qu’on lui mettait la pression. Quand on a 17 ans, on réagit différemment. Peut-être que Schumacher aurait été plus arrogant, on ne sait pas, mais il ne vaut mieux pas comparer".
Pour le quadruple champion du monde, le récent vainqueur du Grand Prix d’Espagne n’a pas subi une pression aussi difficile que ses équipiers à Barcelone : "Verstappen avait une pression positive sur les épaules, pas une négative. La pression négative était sur Kvyat et aussi sur Ricciardo, car eux avaient tout à perdre. Max n’a rien à perdre. Il a vécu un week-end parfait sans commettre d’erreurs. C’est très impressionnant et tout le monde le regarde avec attention, il a montré en piste, et surtout avec des pneus dégradés dans les derniers tours, qu’il était très bon".
Alain Prost pense que les voitures actuelles sont plus évidentes à piloter que celles dont il prenait le volant, mais ne dit pas pour autant que le travail des pilotes est plus simple.
"C’est difficile, bien sûr que les voitures sont plus simples à piloter qu’à notre époque, mais ils commencent bien plus jeunes. Il avait quatre ans en karting, quelque chose du genre. On construit sa propre expérience, la manière dont ils apprennent les systèmes et les protocoles est très différente" poursuit Prost, dont la situation à 18 ans était très différente de celle de Verstappen.
"Je ne pouvais pas faire d’école de pilotage car on devait avoir un an de permis de conduire, donc j’ai commencé à chercher une voiture de course à 19 ans ! Je ne sais plus comment j’étais l’année d’avant, je pilotais des kartings, je n’étais pas si calme. Un karting est différent et lui aussi était différent lorsqu’il était en kart" conclut le Français.
"J’ai fait ma première course en F1 à 25 ans. Lui, il a déjà une expérience incroyable à 18 ans. Il connait toutes les ficelles. De ma génération à Senna et Schumacher, d’Alonso à Vettel jusque Max, les pilotes deviennent de plus en plus jeunes, c’est la tendance."
"Il y a eu deux exceptions. Mike Thackwell, à 19 ans, et un ou deux autres jeunes mais qui se sont fait détruire à l’époque. Il étaient simplement trop jeunes."