Suite des questions réponses de Fernando Alonso avec ses fans dans cette 10ème partie.
Etant donné le soutien de Santander à votre égard, ne vous considérez-vous pas comme un pilote payant ?
Je suis très fier du soutien que j’ai eu de tous les sponsors qui m’ont accompagné ces dernières années. C’est un sport qui demande de très gros budgets et les pilotes doivent faire plus que simplement être rapides derrière un volant. Durant mes années en F1, j’ai pris part à plus de 30 pubs TV, des conférences, des meetings avec des clients et des sponsors... Il n’y a rien pour rien en F1 et les pilotes représentent l’image de l’équipe et de ses sponsors. Meilleurs sont les sponsors, meilleure est l’équipe. Heureusement, avec chaque année qui passe, les sponsors continuent de s’intéresser à la F1 et aux équipes qui y sont. Pour répondre plus clairement : payer pour rouler est différent d’être payé pour rouler, n’est-ce pas ?
Arriver en F1 semble très difficile. Auriez-vous aimé que cela soit plus facile pour vous ?
Certainement. J’aurais préféré la situation actuelle. Il y a 12 ans, la F1 en Espagne n’était pas bien connue et il n’y avait pas beaucoup de catégories junior, seulement quelques courses de karting. Pour quelqu’un des Asturies comme moi c’était encore plus dur. Le meilleur exemple est mon grand ami Antonio Garcia, un des meilleurs talents du pays. J’ai réussi, avec beaucoup de chance, lui non. Il a tout gagné hors de la F1 et a prouvé qu’il était un grand pilote. Si cela s’était passé maintenant, il aurait eu facilement du succès en F1.
Qu’est-ce qui vous met le plus en colère ?
Perdre...
Qu’a dit votre mère en voyant votre tatouage de samouraï ? L’aime-t-elle ?
Je n’en suis pas sûr. Elle m’a vu, m’a fait un petit sourire et a repris ce qu’elle était en train de faire. Les mères sont comme ça...
Quelle sensation a-t-on en passant l’Eau Rouge à Spa à fond ?
Votre corps est compressé vers le bas avec une telle force qui n’a d’égal que celle qui veut vous fait sortir du baquet quand vous passez le sommet de la bosse !
Faut-il passer certains tests contre l’alcool, les drogues ou un prélèvement sanguin avant et après une course ?
Nous devons suivre les mêmes procédures que les cyclistes, pour prendre un exemple. Nous devons dire à la FIA où nous sommes les 365 jours de l’année comme cela nous pouvons subir des contrôles anti-dopage inopinés. J’ai déjà dû en faire plusieurs dans ma carrière, le dernier il y a quelques jours par exemple : j’étais en train de parler à une personne dans mon salon à 7h du matin lorsque j’ai dû me conformer à un contrôle !
Pouvez-vous classer par ordre d’importance ces 5 caractéristiques pour être en F1 : Courage, chance, expérience, intuition, réflexes ?
1. Réflexes, 2. Intuition, 3. Chance, 4. Courage et 5. Expérience
Dans le futur, aimeriez-vous diriger une équipe de F1 ?
Peut-être...