Ferrari va-t-elle rentrer dans une nouvelle crise avec le départ de Luca di Montezemolo ? Le président de Fiat, Sergio Marchionne, doit prendre sa place le 13 octobre mais cet homme, déjà fort occupé avec Fiat et Chrysler, aura-t-il le temps nécessaire pour redresser la Scuderia ? C’est la question que toute l’Italie se pose aujourd’hui.
"Luca et moi avons un désir commun pour l’avenir de Ferrari en F1 : que l’équipe puisse exprimer son vrai potentiel. Cette volonté a malheureusement mené à des incompréhensions entre nous," déclare Sergio Marchionne.
Montezemolo a préféré blaguer sur ces incompréhensions plutôt que d’en révéler la nature. "Cela fait douze ans qu’il y a des incompréhensions entre nous deux," dit-il.
Marchionne va-t-il placer quelqu’un à la tête de Ferrari d’ici quelques mois ? Il n’est pas question de donner une promotion à Marco Mattiacci en tout cas. Au contraire, cet homme de la transition, qui a fait le sale boulot, devrait laisser sa place. Bob Bell et Ross Brawn sont les deux noms qui circulent le plus à Maranello.
Et il faudra certainement de grands noms pour rassurer Fernando Alonso.
"Alonso a été loyal à Ferrari malgré des périodes difficiles. C’est une décision qu’Alonso doit prendre lui-même mais il a été très patient jusqu’à présent," commente Ricciardo.
Pour Marchionne et Montezemolo, la question du leadership de Ferrari ne se pose pas.
"Le travail de réorganisation de l’équipe est en cours. Les problèmes sont identifiés. Et il est clair que le plus gros problème vient plutôt de notre moteur que des hommes," confirme Marchionne.
Montezemolo admet une faute : "Nous avons sous-estimé l’importance du moteur hybride dans cette nouvelle version de la Formule 1."
Reste à savoir ce que Marchionne envisage pour le long terme pour Ferrari en F1. De ce côté il tient à rassurer : pas de menaces à l’horizon comme savait si bien le faire Montezemolo.
"Montezemolo m’a expliqué que nous sommes liés par différents contrats à Ecclestone pour rester en F1 jusqu’en 2020. Pour moi cela devrait être bien plus long. Pour moi, il faudrait signer pour 120 ans !"