Les équipes ont-elles dévoilé toute l’étendue de leur potentiel lors des quatre séances d’essais privés de cet hiver ? Certainement pas.
Ross Brawn, directeur de l’équipe Mercedes, a par exemple avoué que la grosse évolution aérodynamique de sa monoplace était prête pour la dernière séance d’essais de Barcelone, mais qu’il a préféré retarder son introduction au Grand Prix de Bahreïn de la semaine prochaine. Il est évident que Mercedes n’a pas envie de montrer les cartes qu’il y a dans son jeu avant la dernière limite.
Mais chez Mercedes, on continue à crier sur tous les toits que d’autres équipes sont plus compétitives, notamment Red Bull. "Je ne crois pas qu’il y ait un match nul. Red Bull est devant nous," affirme Norbert Haug, vice-président de Mercedes Motorsport.
Affirmation que le directeur de l’équipe Red Bull ne dément pas vraiment. "Nous n’avons jamais été en meilleure position qu’actuellement," affirme-t-il.
Chez Ferrari, on se refuse aussi à endosser les habits encombrants de favoris. "Nous ne sommes pas les meilleurs, mais nous sommes parmi les meilleurs. Nous avons terminé loin derrière les autres l’année dernière et nous sommes toujours en pleine convalescence," déclare le président de Ferrari, Lucas di Montezemolo, sur les ondes de Sky Sport 24.
Dans les colonnes de la Stampa, Lewis Hamilton s’amuse de tout cela. "Je pourrais aussi mentir comme ils le font. La vérité est qu’il y a cinq ou six équipes qui ont des performances similaires, ce qui est une situation que je n’avais jamais vue auparavant en F1."
Quant à Fernando Alonso, il pense que certains ont caché leur jeu. "Je suis persuadé que toutes les équipes en ont gardé un peu sous la pédale. Tout le monde essaye de cacher son potentiel, mais dans quelques jours nous saurons tout. Ca devrait être très serré."