La décision de la FIA d’interdire tous les messages radios liés à la performance des pilotes dès Singapour et des voitures dès 2015 continue à faire parler d’elle dans le paddock ce week-end.
Si l’intention est louable, celle de redonner aux pilotes plus de libertés, les choses deviennent bien plus compliqués lorsqu’il s’agit de surveiller ce qui est dit à la radio. Charlie Whiting a ainsi révélé que pas moins de 8 hommes sont nécessaires pour tout écouter !
Ainsi, plusieurs pilotes comme Hamilton ou Vergne se sont fait dire à plusieurs reprises par leurs ingénieurs de course qu’ils ne pouvaient répondre à leurs question concernant le rythme des autres voitures et que cela serait discuté de retour aux stands.
Une situation qui fait sourire au premier abord. Idem lorsque Rosberg demande à son ingénieur s’il est "autorisé" à lui communiquer le temps de son équipier.
Mais pour Coulthard, tout ceci est ridicule. "On va forcer les équipes à trouver d’autres artifices, des codes, que les fans ne comprendront pas au final. Les équipes trouveront un moyen de communiquer avec leurs pilotes et faire passer leurs messages d’une manière ou d’une autre."
Rosberg le reconnait d’ailleurs. "Bien entendu que les équipes tenteront de faire passer des messages cachés."
Le futur commissaire pilote de la FIA, celui qui officiera à Suzuka, est Mika Salo. Il assiste à tout cela à Singapour.
"C’est vraiment étrange. Il faut tout interdire ou ne rien interdire. Les équipes vont trouver des codes et de nombreuses astuces qui ne pourront être étudiées par les commissaires maintenant. Pour moi c’est une règle étrange car difficile à faire respecter. Nous allons bien voir quel genre de bordel cela va mettre lors de la prochaine course, quand les équipes et les pilotes se seront habitués ici."
Pat Symonds regrette lui la façon dont cela s’est fait. "Encore une fois la F1 ne s’est pas tournée vers le public pour lui demander ce qu’elle aimait et c’est vraiment dommage. Nous sommes dans un compromis. Est-ce que cela a du sens ? Je pense que c’est ouvert au débat."