Kimi Raikkonen se dit impatient de reprendre le volant d’une Formule 1. Il ne devrait pas avoir à attendre la nouvelle voiture en février (présentation le 6 puis roulage à partir du 7 à Jerez) pour s’y remettre puisque Lotus Renault est en train d’organiser des tests pour lui dès le mois de janvier, avec une F1 de 2009, afin de satisfaire à la règlementation de la FIA en vigueur.
"Les tests n’arrivent qu’en février, alors c’est une longue attente. Mais je devrais pouvoir sauter dans une voiture d’il y a deux ans en janvier. Bien entendu, je suivrai mon entrainement habituel, mais je vais aussi m’attacher à mieux connaître l’équipe et à bien comprendre tous les changements instaurés depuis mon départ," a confirmé Kimi Raikkonen dans une interview (ci-dessous) fournie par l’équipe LRGP cette après-midi.
Kimi, vous avez signé avec Lotus Renault GP depuis trois semaines. Que pensez-vous des réactions que cela a suscité ?
KR : J’ai été surpris par l’ampleur des réactions. Alors je pense que j’ai manqué aux spectateurs !
Quel a été le meilleur moment jusque-là ?
KR : L’imitation que Sebastian Vettel a fait de moi aux Autosport awards ! Non, sérieusement, mes deux visites à Enstone m’ont enchanté. La première, lors de la soirée de Noël, m’a fait réaliser combien les gens de l’équipe me soutiennent. La deuxième, la semaine dernière, m’a permis de comprendre que cette équipe n’a pas été championne du monde par hasard. J’ai aussi vu les investissements opérés récemment : nouveau bâtiment pour le simulateur, réévaluation de la CFD, soufflerie à 60%. Cela me donne beaucoup de confiance pour la saison à venir.
Comment mesurez-vous la difficulté de votre come-back ?
KR : Je le dirais comme cela : avant mes deux années de rallye, j’ai effectué neuf saisons, 157 courses et remporté 18 victoires en F1. Je connais bien la discipline. Lorsque je suis parti en rallye et lorsque j’ai fait de la NASCAR, j’avais tout à apprendre. Avec la Formule 1, j’ai l’impression de rentrer à la maison. Je suis pressé de reprendre le volant.
Vous faudra-t-il du temps pour revenir à votre meilleur niveau ?
KR : J’espère que non ! Je suis plus motivé que jamais et je ne pense pas avoir perdu ma pointe de vitesse. Tirer le maximum des pneus sera, bien sûr, le plus dur, mais je ne suis pas vraiment inquiet. Même si les règlements ne varient pas beaucoup, cela s’applique dans plusieurs domaines. Donc quelques éléments devront être redessinés. Conclusion, les voitures seront notablement différentes l’an prochain. La hiérarchie pourrait être bousculée et cela rend le défi intéressant.
Quel est votre programme avant les tests hivernaux ?
KR : Les tests n’arrivent qu’en février, alors c’est une longue attente. Mais je devrais pouvoir sauter dans une voiture d’il y a deux ans en janvier. Bien entendu, je suivrai mon entrainement habituel, mais je vais aussi m’attacher à mieux connaître l’équipe et à bien comprendre tous les changements instaurés depuis mon départ.
Quels sont vos objectifs pour ces tests ?
KR : Savoir si nous avons une voiture rapide ! Pour moi, un autre point important tiendra dans ma compréhension de la manière de travailler de l’équipe. Apprendre à bien utiliser les pneus Pirelli sera la plus important, parce que c’est une approche très différente de ce que j’ai connu.
Qu’avez-vous prévu pour les fêtes de Noël ? Quelque chose de spécial ?
KR : Je m’entraine beaucoup. Le plus important pour moi est de renforcer mon cou, parce qu’il va être mis à l’épreuve dès les tests de pré saison. Mais bien sûr, je vais célébrer Noël en famille.
Encore un peu de moto-neige aussi ?
KR : Cela m’a étonné de voir toute l’attention accordée à ma chute de moto-neige. Vous pouvez voir ce qui s’est passé sur Youtube et c’est probablement le crash le plus insignifiant et le plus lent de ma carrière. C’en est presque gênant ! J’ai gagné une course de moto-neige avant le début de la saison 2007 et cette année-là ne s’est pas mal déroulée pour moi. Alors, qui sait ?