Kimi Räikkönen ne le sait pas encore au moment de débuter l’année mais cette saison 2018 sera sa dernière avec la Scuderia Ferrari.
Qualifié en deuxième position derrière Lewis Hamilton lors du Grand Prix inaugural en Australie, Kimi Räikkönen termine troisième quand son équipier remporte l’épreuve.
À Bahreïn, alors qu’il occupe la troisième position, libéré hâtivement par son stand lors d’un changement de pneumatiques, il renverse un de ses mécaniciens et abandonne dans la foulée à cause d’un écrou de roue arrière mal serré.
Une semaine plus tard, au Grand Prix de Chine, il s’élance en première ligne mais se retrouve quatrième dès la fin du premier tour ; une stratégie à un seul arrêt combinée à l’intervention opportune de la voiture de sécurité lui permet d’obtenir la troisième place.
En Azerbaïdjan, il entre en collision avec Esteban Ocon dès les premiers hectomètres et passe par les stands pour changer son aileron avant ; sixième durant la majeure partie de la course, il profite de l’intervention de la voiture de sécurité pour effectuer un dernier changement de pneus et passe quatrième ; il profite d’une erreur de son coéquipier puis de la crevaison de Valtteri Bottas pour finir deuxième.
Son abandon à la mi-course du Grand Prix d’Espagne provoque sa chute au quatrième rang du championnat. À Monaco, qualifié quatrième, Räikkönen termine le Grand Prix à la même place.
Deux semaines plus tard, au Grand Prix du Canada, cinquième des qualifications après une erreur dans son ultime tentative, il perd une place au départ au profit de Daniel Ricciardo et se classe sixième. Au cœur de l’été, il obtient cinq podiums consécutifs et prend la troisième place du championnat.
Au Grand Prix de Belgique, après la pause estivale, il s’élance sixième ; en course, victime indirecte du carambolage du départ, il abandonne après quelques tours. En Italie, Kimi Räikkönen, en obtenant la pole position en 1’19"119 à 263,588 km/h, réalise le tour le plus rapide de l’histoire de la Formule 1 et bat le record de Juan Pablo Montoya établi sur le même circuit en 2004. Le lendemain, en franchissant la ligne d’arrivée deuxième, il devient le cinquième pilote à obtenir au moins cent podiums en Formule 1.
Le 11 septembre, Ferrari annonce qu’elle ne renouvelle pas le contrat de Räikkönen pour 2019. « Durant toutes ces années, la contribution de Kimi à l’équipe, aussi bien en tant que pilote que pour ses qualités humaines, a été fondamentale. Il a joué un rôle décisif dans la progression de l’équipe et a été dans le même temps, un grand joueur collectif. En tant que champion du monde pour la Scuderia, il fera toujours partie de son histoire et de sa famille. Nous remercions Kimi pour tout cela et lui souhaitons ainsi qu’a sa famille un futur prospère. »
Il est remplacé par Charles Leclerc et, dans un échange d’une parfaite symétrie, rejoint, en 2019 Sauber, l’écurie avec laquelle il a débuté en 2001.
En Russie et au Japon, il obtient les points de la quatrième et cinquième place. Lors du Grand Prix des États-Unis, il remporte son premier succès depuis son retour chez Ferrari et devient avec 21 succès, le Finlandais le plus victorieux en Formule 1 devant Mika Häkkinen.
Il établit également le nouveau record du plus grand nombre de Grands Prix entre deux victoires : 114 courses du Grand Prix d’Australie 2013 avec Lotus, à son succès au volant de la Ferrari SF71H sur le circuit des Amériques.
Räikkönen conclura sa saison et son histoire avec Ferrari avec deux podiums de plus, deux 3e places obtenues au Mexique et au Brésil. Malheureusement, pour sa dernière course avec la Scuderia, le Finlandais doit abandonner à Abu Dhabi sur un problème électrique.
Encore une fois dominé par Sebastian Vettel, Räikkönen a toutefois retrouvé des couleurs, comme en 2016. Sera-t-il aussi combatif chez Sauber en 2019 ? L’équipe suisse compte en tout cas sur lui pour le rapprocher au maximum des premières places des grilles de départ avant que Räikkönen ne décide de prendre sa retraite définitive dans les années à venir.