Les qualifications ne se sont pas déroulées comme prévu pour Kimi Raikkonen à Bahreïn, mais comme il le dit lui-même, le plus important est d’être dans la meilleure position pour la course…
Kimi, votre résultat en qualifications est inattendu. Qu’y a-t-il derrière cette stratégie ?
J’aurais pu facilement entrer dans la dernière partie des qualifications avec une autre tentative. La voiture est performante et elle est agréable à piloter. Cependant, la gestion des pneus sera la clé de la course. Alors nous avons estimé que cela valait le coup de ne tenter qu’un seul tour rapide en Q2 et d’économiser un train de gommes pour la course. Ce pari nous a coûté l’entrée en Q3, mais j’espère que cette stratégie paiera au bout des 57 tours.
Pensiez-vous que votre temps serait suffisant pour accéder à la Q3 ?
Nous savions que ce serait serré et évidemment nous aurions préféré passer en Q3. Nous voulons toujours nous situer le plus haut possible sur la grille. Nous étions assez confiants, mais en fin de compte, nous étions face à deux options et nous avons choisi celle dont nous pensons qu’elle nous apportera le meilleur résultat ce dimanche. En considérant notre rythme en pneus tendres, je ne pense pas que ce soit un gros désavantage de partir de l’arrière. Il n’y a pas de points à gagner en qualifications, alors attendons.
La différence entre les gommes neuves et les usagées est-elle considérable ?
Vous pouvez vraiment sentir la différence, même s’il est difficile de la quantifier exactement en termes de temps au tour. Cela me donnera un avantage au départ et lors du premier tour en particulier. Nous avons ainsi des chances de remonter pas mal des places perdues en qualifications.
Votre position un peu plus loin que prévue sur la grille affecte-t-elle votre stratégie ?
Bien sûr. Nous devons adapter nos plans en fonction de cette place. Mais c’est aussi quelque chose qui évolue pendant la course en fonction de la performance, de ce que font les concurrents autour de nous et, évidemment, de paramètres comme la météo et d’éventuelles périodes sous safety car. Rien n’est jamais gravé dans le marbre aussi nous devons garder de la souplesse pour tirer le meilleur de chaque situation. La bonne nouvelle est que, en partant hors du top 10, je peux choisir le type de gomme avec lequel je prendrai le départ.
Pensez-vous que la E20 pourrait mieux préserver ses gommes tendres que certaines concurrentes devant ?
Difficile à dire. Nous avons une vague idée de notre situation par rapport à nos adversaires après les essais, mais vous ne savez jamais quel programme ils mènent et ce n’est que de la spéculation. Nous avons été tout près de réaliser un relais plus long que n’importe quel concurrent en Chine et notre voiture se comporte mieux dans un temps plus chaud comme ici. Alors j’espère que c’est bon signe. A l’évidence, nous avons pris un risque qui n’a pas payé, mais nous avons maintenant une bonne compréhension des pneus. Je pense être dans une bonne position.
Comment sentez-vous la course ?
Plutôt bien. Jusque-là, cette saison, tout a été si serré et si imprévisible qu’il est inutile de se lancer dans des pronostics. Tout peut arriver ici. Alors je vais juste baisser la tête et essayer de tirer le meilleur des options qui se présenteront. Nous sommes tout aussi compétitifs ici qu’au début de saison, alors nous verrons ce que nous pouvons faire.