L’effervescence autour de son succès à Melbourne étant calmée, Iceman nous dit combien cette victoire lui a fait plaisir et comment il va se préparer pour essayer de rééditer sa performance en Malaisie.
Quels sont vos principaux souvenirs sur le circuit de Sepang ?
J’ai connu du bon et du mauvais dans le passé en Malaisie. J’y ai vécu quelques mauvaises courses, mais j’ai aussi gagné deux fois sur ce circuit, dont ma toute première victoire en Grand Prix. Alors c’est agréable de revenir là où tout a commencé. C’est sûr, je n’oublierai jamais que ma première victoire en Grand Prix est arrivée en Malaisie en 2003.
Cela signifie-t-il que cet endroit est spécial pour vous ?
Je ne dirais pas que ce circuit est plus important pour moi, il n’est pas si spécial pour moi, mais c’est un endroit où je prends plaisir à courir. Je l’aime bien et c’est toujours un challenge des plus relevés en début d’année dans la chaleur. C’est aussi un circuit où il pleut parfois pendant le week-end. Il faut donc inclure cette possibilité dans le programme aussi.
Votre victoire a fait de vous le leader du championnat du monde. Un beau début d’année…
C’est bien, mais ce n’était que la première course. Cela ne change pas vraiment nos objectifs et notre approche de la saison. Nous sommes absolument ravis après cette victoire, mais il reste encore un sacré bout de chemin à faire pour remporter le championnat. Notre voiture a paru bonne à l’Albert Park, alors j’espère qu’il en ira de même pour les prochaines courses.
Une victoire aussi tôt dans la saison prend-elle plus d’importance ?
Une victoire est une victoire, quelle que soit la manière dont vous l’obtenez. Bien sûr, je suis content que nous n’ayons pas été obligés d’être à fond en permanence, c’est plutôt bon signe, une bonne course pour nous. Mais en Malaisie, cela pourrait être une histoire complètement différente. Alors ce n’est pas le moment de sauter en l’air et de se réjouir exagérément. La saison est longue, la finalité est de nous trouver aux avant-postes sur toutes les courses et ce sera dur. Tout a bien marché en Australie, nous n’avons connu aucun problème sur la voiture de tout le week-end, elle a été performante et l’équipe a bien fait son travail. C’est bien de rebondir après les essais hivernaux où j’ai été, probablement, le pilote qui a le moins tourné. En ce sens, notre hiver n’a pas été très exceptionnel.
Quel est votre sentiment avant de vous rendre à Sepang ?
C’est un endroit différent, il va faire beaucoup plus chaud, alors il est difficile de prévoir comment vont se comporter les voitures, qui sera le plus performant, après une seule course. Je pense qu’il faut attendre deux ou trois courses pour savoir quel est le niveau de chacun et ce qui va se produire. Il va probablement encore pleuvoir, à un moment ou à un autre, en Malaisie, mais ce sera un circuit différent, des conditions différentes. Notre voiture a bien fonctionné ici et comme d’habitude – du moins l’an dernier – dans les conditions de forte chaleur, alors j’espère que notre prochain week-end sera aussi bon.
Pensez-vous que l’équipe puisse continuer sur cet élan initial ?
Une des grandes questions de l’an dernier était de savoir si notre équipe pouvait soutenir le rythme de développement des meilleurs et je pense que nous n’avons pas fait du mauvais travail. Évidemment, cela ne sera pas facile, mais je suis sûr que nous avons les gens et les outils pour réussir. Le budget est toujours un facteur déterminant et ce n’est pas un secret que nous n’avons pas les mêmes moyens que Ferrari, Red Bull ou Mercedes. Si nous avions plus de sponsors, je suis convaincu que nous aurions de meilleures chances contre ces équipes. La saison est longue. Si vous faites bien les choses, tout se passera bien, mais un détail peut tout changer. Si vous commettez de toutes petites erreurs, cela peut inverser le cours des choses et aboutir à une dégringolade. Alors nous devons juste agir normalement, comme l’an dernier et faire des efforts sur nos nouveautés. Si nous en sommes contents, nous les adoptons, sinon nous devons chercher plus profondément. Mais comme je l’ai dit, pour l’instant, tout va bien, alors il n’y a pas de raison de ne pas continuer ainsi.