Le premier Grand Prix à Melbourne aura permis de constater à quel point les nouvelles monoplaces étaient plus rapides en courbe. Par conséquent, elles sont également plus physiques à conduire, avec des pics approchant les 8 G (7,8 G pour Romain Grosjean, comme le Français l’a révélé dans le paddock de Melbourne).
Ces pics ne durent néanmoins que quelques dixièmes de seconde dans un virage. La plupart des courbes se négocient cette année entre 3 et 5 G. Mais il s’agit d’une nette progression par rapport à 2016, où les forces ne dépassaient que rarement les 4 G.
« Nous allons plus vite dans les virages, et à une vitesse folle par rapport aux dernières saisons. Ce n’est pas facile de gérer cela, pour le pilote comme pour la voiture », a assuré le Français de Haas.
Même au volant d’une piètre McLaren, Fernando Alonso se réjouit que le talent de pilotage compte plus que par le passé.
« Nous pouvons voir que les vétérans sont devant, et les rookies derrière, parce qu’il est plus difficile de conduire. L’an dernier, je pense que nous avions quatre secondes à regagner. Vous pouviez prendre un café pendant que vous conduisiez ! Ces voitures sont dans une autre catégorie. »
Ces nouvelles monoplaces donnent donc plus de plaisir aux pilotes. Max Verstappen se fait le porte-parole de ses camarades sur ce sujet.
« Les voitures sont plus rapides, c’est sympathique de les conduire. Les virages à haute vitesse sont excitants. »
Toutefois les dépassements sont aussi plus difficiles que prévu, ce qui risque d’avoir des conséquences fâcheuses selon le pilote Red Bull…
« Les courses seront plus ennuyeuses. Peu importe celui qui mène au premier virage : il aura des grandes chances de gagner, pour sûr. »
Pourtant, et pour rappel, au premier virage du Grand Prix d’Australie, c’était bien Lewis Hamilton qui menait la danse devant le futur vainqueur, Sebastian Vettel.