Après une très belle saison 2011, Red Bull sait que la concurrence affûte ses armes et va riposter. Le nouveau règlement, une évolution de celui de 2011, va pousser les équipes à des solutions techniques apportant une marche sur la partie avant des monoplaces.
Mais d’entrée de jeu, ce sont les McLaren, qui ne présentent pas cette solution, qui se montrent les plus rapides. Lors des deux premières courses, les MP4-27 de Lewis Hamilton et Jenson Button occupent la première ligne, alors que les Red Bull de Mark Webber et Sebastian Vettel se qualifient en deuxième et troisième ligne.
Vettel finit dauphin de Button en Australie mais manque les points en Malaisie suite à une touchette avec la HRT de Narain Karthikeyan. De son côté, Webber termine les deux courses au quatrième rang. C’est encore pire en Chine puisque Webber se qualifie septième, alors que Vettel ne parvient pas à atteindre la Q3. Ils limitent la casse en course en terminant quatrième et cinquième.
Il faut attendre la quatrième course de la saison pour que Vettel signe une pole position et s’impose le lendemain, à Bahreïn. Il en profite pour signer le hat trick grâce au meilleur tour en course et profite également des performances très variées de ce début de saison (il est le quatrième vainqueur en autant de courses) pour pointer en tête du championnat au retour en Europe.
Le week-end en Espagne est catastrophique pour le duo, dont les RB8 sont en difficulté. Huitième et 12e sur la grille, Vettel et Webber termine respectivement sixième et 11e d’une course marquée par un duel entre Fernando Alonso et Pastor Maldonado, avec la première victoire de ce dernier.
A Monaco, Mark Webber se qualifie deuxième et hérite de la pole position, initialement signée par Michael Schumacher, après la pénalité de ce dernier. Webber va s’imposer en Principauté pour la deuxième fois de sa carrière tandis que Vettel termine au pied du podium.
Au Canada et à Valence, Vettel signe la pole position mais n’en convertir aucune en victoire. Quatrième à Montréal, où sa Red Bull est très faible en conditions de course, il abandonne sur panne mécanique à Valence.
En Angleterre, c’est Webber qui offre la troisième victoire de la saison à Red Bull. A ce stade de la saison, Alonso a une nette avance au championnat pilotes, mais Red Bull s’est bien installée en tête de celui des constructeurs.
S’ensuit une période de quatre courses difficiles pour Red Bull, avec un seul podium pour l’équipe entre l’Allemagne et l’Italie, soit sur plus d’un mois et demi ! En Italie, c’est le seul double abandon de l’équipe.
Malgré des qualifications en demi-teinte à Singapour, la RB8 fait des miracles en course et Vettel s’y impose. Ce sera la première d’une série de quatre victoires, enchaînées à Suzuka, Yeongam et Jaypee. Intouchable lors de cette tournée asiatique, Vettel en sort en tête du championnat avec 13 points d’avance, tandis que Red Bull possède près de 100 points d’avance à ce moment de la saison.
Vettel ne gagnera aucune des trois courses restantes, mais ses deux podiums et le fait qu’il se neutralise avec Alonso lui permettent d’arriver avec la même avance lors de la dernière course de la saison, au Brésil. Deux semaines avant, Red Bull et Renault ont remporté une première manche en s’adjugeant le titre constructeurs.
Au Brésil, les deux Red Bull se qualifient en deuxième ligne mais Vettel se fait percuter au départ et se retrouve dernier, alors qu’il possédait quatre places d’avance sur Alonso sur la grille. Au terme d’une remontée impressionnante, il franchit la ligne d’arrivée au sixième rang, tandis que Button gagne ce qui est encore aujourd’hui la dernière victoire de McLaren.
Alonso, deuxième, inscrit 18 points et Vettel, n’en perdant que 10, remporte la couronne avec trois points d’avance. Pour Red Bull, Renault et Vettel, c’est la troisième consécration consécutive, et un bonus par rapport aux objectifs initiaux du projet, qui étaient d’obtenir un titre chez les pilotes et un chez les équipes.