Fin 2014, Red Bull pouvait se targuer d’avoir été la seule équipe à battre Mercedes, empochant trois succès au fil de la saison. Daniel Ricciardo était appelé à devenir le leader de l’équipe après le départ de Sebastian Vettel, remplacé par Daniil Kvyat pour la saison 2015.
Le Russe n’était pas verni pour ses débuts puisqu’un problème mécanique l’empêchait de prendre le départ en Australie, tandis que Daniel Ricciardo terminait sixième après s’être qualifié un rang plus loin. Les deux pilotes faisaient un beau tir groupé le samedi en Malaisie mais terminaient neuvième et dixième d’une course remportée par Sebastian Vettel sur Ferrari.
Rapidement, Red Bull comprenait que Ferrari et Williams étaient dans une meilleure situation qu’elle, notamment en Chine où Ricciardo se qualifiait encore septième, tandis que Kvyat était éliminé en Q2. L’Australien franchissait la course au neuvième rang tandis que le Russe était trahi par son moteur.
A Bahreïn, les deux pilotes terminaient dans les points, malgré des qualifications très difficiles pour Kvyat, 17e sur la grille. Les deux Red Bull n’étaient guère plus en forme en Espagne mais accrochaient les points de nouveau en Espagne.
Donnant du grain à moudre à Red Bull, qui commençait à critiquer vivement Renault, les deux monoplaces se qualifiaient quatrième et cinquième à Monaco et terminaient aux mêmes positions, Kvyat devant Ricciardo. Un début de rédemption pour le Russe mais surtout, la preuve que le châssis était bien moins en faute dans ce début de saison poussif.
Lors des trois courses suivantes, Kvyat se qualifiait sans cesse dans le top 10 et allait décrocher de nouveau des points, avec une neuvième place au Canada et une sixième en Grande-Bretagne. Entre temps, il manquait le top 10 en Autriche.
Sur ces trois courses, l’Autriche était la seule où Daniel Ricciardo allait ramener un point. Au Canada, un an après sa première victoire, il terminait anonyme 13e, et abandonnait en Angleterre suite à un problème d’ERS.
C’est en Hongrie, dixième course de l’année, que Red Bull se mettait enfin en valeur, spécialement en course. Partis respectivement septième et quatrième, Daniil Kvyat et Daniel Ricciardo signaient un double podium pour l’équipe, et leur première apparition sur la boîte de la saison. Du côté de Red Bull, les grincements de dents redoublaient après un tel résultat sur le deuxième circuit le moins exigeant pour les moteurs.
En Belgique, Ricciardo était de nouveau victime d’un problème moteur et abandonnait, laissant Kvyat défendre seul les chances de l’équipe. Ce dernier s’en tirait avec les honneurs, et une belle quatrième place. Sur le circuit le plus sensible à la puissance, Monza, c’était la douche froide avec des qualifications terminées aux 14e et 15e places ! Les deux pilotes faisaient le boulot le dimanche et décrochaient cinq points, Ricciardo terminant huitième et Kvyat dixième.
A Singapour, Ricciardo atteignait la première ligne de la grille et terminait la course en deuxième position après une lutte acharnée avec Vettel pour la première place. Qualifié quatrième, Kvyat glissait jusqu’au sixième rang en course.
Au Japon, les deux pilotes terminaient hors des points après une course calamiteuse. Kvyat était victime d’un énorme accident en qualifications mais deux semaines après, en Russie, il signait une belle performance à domicile, tandis que Ricciardo abandonnait à six tours du but après un problème de suspension alors qu’il semblait pouvoir signer un podium.
Aux Etats-Unis, les deux pilotes ont pointé un moment à de bonnes positions à la faveur de divers arrêts aux stands bien négociés, mais plongeaient finalement au classement dans les dernières boucles. Kvyat écrasait sa Red Bull contre les glissières après l’avant-dernier virage, tandis que Ricciardo sauvait un maigre point.
Au Mexique, Kvyat se qualifiait quatrième devant Ricciardo et les deux hommes terminaient la course dans cet ordre, dans ces positions. Au Brésil, Kvyat sauvait six points mais le rythme de la Red Bull n’était pas rassurant. A Abu Dhabi, Ricciardo et Kvyat terminaient à d’anonymes sixième et dixième positions.
Au terme de cette saison difficile, la pire pour Red Bull depuis 2008, l’équipe terminait quatrième du classement des constructeurs, très loin de Williams et avec moins de la moitié du total de Ferrari, vice-championne du monde. Au classement des pilotes, Kvyat terminait septième, trois points devant Ricciardo, et laissait penser qu’il pourrait devenir le nouveau numéro 1 dans l’équipe avec un peu plus d’expérience...