Sortie d’une saison 2016 particulièrement bien terminée, Red Bull espérait beaucoup du changement de règlement arrivé en 2017, avec des monoplaces et des pneus plus larges. Au niveau des pilotes, le duo restait le même, et l’équipe entamait donc sa 11e saison avec Renault en tant que motoriste.
Malheureusement, l’histoire se répète et dès le début de saison, il apparaît non seulement que le moteur Renault est en dessous du Mercedes et du Ferrari, mais que le châssis de la RB13 n’est pas aussi performant que prévu.
Malheureusement, les problèmes de fiabilité faisaient leur retour avec un concept de voiture totalement différent, et Daniel Ricciardo abandonnait à domicile, lors de la manche d’ouverture de Melbourne. Max Verstappen terminait, quant à lui, cinquième.
Verstappen faisait une performance exceptionnelle en Chine où, qualifié, 19e, il remontait jusqu’au podium. Red Bull signait un beau résultat d’ensemble avec la quatrième place. A Bahreïn, c’était Verstappen qui abandonnait à cause d’un problème de freins, tandis que Ricciardo terminait cinquième, loin des Mercedes et des Ferrari.
Encore qualifiés derrière les Mercedes et les Ferrari en Russie, les pilotes Red Bull signaient le résultat de Bahreïn inversé, avec une cinquième place pour Verstappen et un abandon pour Ricciardo, lui aussi à la suite d’un problème de freins.
En Espagne, les Red Bull occupaient la troisième ligne, mais Verstappen payait son bon départ en s’accrochant avec Kimi Räikkönen. Les deux hommes abandonnaient, tout comme Valtteri Bottas, suite à une rare casse moteur de sa Mercedes. Ricciardo en profitait pour signer un podium, son premier de la saison, avec une troisième place.
C’était le début d’une série de bons résultats pour l’Australien, qui terminait également troisième à Monaco et au Canada. En Principauté, Verstappen terminait cinquième, tandis qu’il abandonnait à cause d’un problème électrique à Montréal alors qu’il semblait pouvoir jouer le podium, voire la victoire.
En Azerbaïdjan, il était victime d’une nouvelle panne, c’était cette fois son moteur qui lâchait au 12e tour, là encore alors qu’il semblait pouvoir lutter pour la victoire. Une victoire qui n’échappait pas, en revanche, à Ricciardo, qui remportait une course folle dans la capitale azérie.
En Autriche, Verstappen ne dépassait pas le premier tour après avoir été percuté par Daniil Kvyat, et Ricciardo allait encore chercher un podium avec une troisième place. A domicile, les Red Bull s’étaient encore qualifiées en troisième ligne.
En Grande-Bretagne, Verstappen terminait quatrième en s’étant élancé sixième et devançait Ricciardo qui, à cause d’une casse de turbo en Q1, était parti de la 20e et dernière place.
En Hongrie, pour la dernière course avant la pause estivale, les deux pilotes partaient de la troisième ligne. Malheureusement, Verstappen tentait de résister à son équipier et allait percuter l’autre Red Bull. Ricciardo était contraint de s’arrêter à cause des dommages causés, et les deux pilotes en étaient quittes pour un bon debriefing, après que son équipier avait terminé la course cinquième.
Au retour de la pause, en Belgique, c’était encore la troisième ligne qui attendait les deux pilotes au départ de l’épreuve. Malheureusement pour Verstappen, il était victime d’une perte de puissance au septième tour et abandonnait une nouvelle fois devant son public, pendant que Ricciardo sauvait un podium.
En Italie, les deux pilotes signaient une très belle performance en qualifications avec les deuxième et troisième temps sous la pluie, mais des pénalités pour changement de pièces moteur les renvoyaient 13e et 16e au départ. Verstappen gagnait trois places et terminait 10e, alors que Ricciardo sortait une course d’attaque et allait chercher une quatrième place impressionnante.
A Singapour, les progrès de la RB13 se voyaient en qualifications puisque Verstappen partait en première ligne, devant son équipier. Malheureusement pour le Néerlandais, il était impliqué dans l’accident entre les deux Ferrari et ne dépassait pas le premier virage. Ricciardo, de son côté, assurait une belle deuxième place derrière un Lewis Hamilton étonnamment intouchable.
Qualifiés en deuxième ligne en Malaisie, les Red Bull terminaient sur le podium, Ricciardo troisième, mais surtout avec une victoire de Max Verstappen, qui signait son deuxième succès dans l’équipe au terme d’une lutte spectaculaire avec Hamilton.
Au Japon, c’était un nouveau double podium pour l’équipe, les problèmes de fiabilité étaient nettement moins présents et l’écart en performance, tant sur le châssis que le moteur, était réduit. Le Néerlandais terminait deuxième devant son coéquipier.
Malheureusement, les problèmes mécaniques refaisaient surface à Austin et Ricciardo y abandonnait sur casse moteur. Verstappen, de son côté, atteignait la quatrième place.
Au Mexique, ce dernier partait de la première ligne et s’avérait intouchable, allant glaner son deuxième succès de la saison, le troisième de sa carrière. Du côté de Ricciardo, c’était encore une panne mécanique qui mettait fin à ses espoirs de bon résultat avec une casse du turbo.
Les deux dernières courses de la saison ne voyaient aucune Red Bull sur le podium, Verstappen terminait l’année par deux cinquièmes places, Ricciardo terminait dans son sillage au Brésil et finissait l’année par un abandon suite à une panne hydraulique.
Malgré une responsabilité partagée au niveau du manque de performance entre châssis et moteur, la fiabilité en berne du Renault faisait naître encore plus de tensions, même si l’équipe autrichienne était la plus concernée par ces casses, laissant planer le doute de la responsabilité du châssis d’Adrian Newey, qui joue souvent avec les limites au niveau de l’intégration moteur.
Toutefois, il était clair que l’association était au bord du divorce, le dialogue entre Christian Horner et Cyril Abiteboul étant rompu, et Honda montrant son intérêt pour équiper Red Bull après avoir signé un accord pour 2018 avec Toro Rosso...