Décalé en stratégie par rapport à Lewis Hamilton et Max Verstappen, Daniel Ricciardo s’est arrêté nettement plus tard que ses rivaux. Sorti des stands sur un rythme effréné, il a laissé penser à son équipe qu’il pourrait faire comme en Chine et aller chercher la victoire.
"Quand il est sorti et qu’il tournait deux secondes plus vite par tour que les leaders, nous avons pensé que ce serait de nouveau comme la Chine" a révélé Christian Horner. "Nous avions des pneus plus frais de 26 tours que ceux de Lewis et 16 tours plus frais que ceux de Max. Nous pensions qu’il aurait un avantage net en fin de course."
Le directeur de Red Bull admet qu’il aurait préféré voir son pilote faire un dernier podium avec l’équipe, lui qui n’y est plus monté depuis sa victoire de Monaco. Il n’aura eu que deux occasions cette année d’effectuer un ’shoey’, tradition sportive australienne qui consiste à boire le champagne dans sa chaussure.
"Nous espérions tous que Dan serait là. Évidemment, lors de la dernière course avec l’équipe, nous voulions qu’il fasse un dernier ’shoey’, pour la dernière fois. Mais ce ne s’est pas produit. Après l’arrêt au stand, j’ai pensé que ce ne serait peut-être pas seulement un podium, mais sa course s’est essoufflée au cours des 10 derniers tours".
"Cette course marque aussi la fin de cinq ans avec Daniel et nous sommes désolés de le voir partir. Il a été un membre fantastique de notre équipe et nous voulons le remercier pour tout ce qu’il a fait. C’est aussi la fin de notre relation avec Renault, après 59 victoires, 160 podiums et 8 championnats du monde, un partenariat long et réussi. Mais quand un chapitre se termine, un autre s’ouvre et nous sommes déjà excités pour 2019."