Les capacités de réaction et d’improvisation de l’équipe Red Bull ont été soumises à rude épreuve à Monaco, suite à un problème de radio qui a provoqué une confusion au moment des premiers arrêts aux stands de Vettel et Webber.
« Le plan était de faire rentrer les deux pilotes dans ce tour mais, malheureusement, nous avons eu un problème de radio et les gars dans le garage n’ont pas entendu le message. Ils ne savaient pas quels pneus monter sur la voiture », a expliqué Christian Horner.
Premier rentré, Vettel a perdu quelques secondes dans l’entreprise. Ce retard s’est répercuté sur Webber, dont l’arrêt a été encore plus long, l’équipe n’ayant pas eu le temps de se remettre en place avant son arrivée.
Et ce ne fut pas tout… Vettel est reparti avec des pneus tendres, alors que sa stratégie prévoyait un nouveau relais avec les pneus super tendres. Le team s’est alors creusé les méninges pour réagir à cette erreur et permettre à son pilote de rester dans la course pour la victoire.
« Des pneus tendres ont été montés sur la voiture de Seb, et ce n’était pas le plan. Nous voulions passer des super tendres pour couvrir Jenson mais, après ça, nous nous sommes dit ‘okay, ce n’est pas un désastre, nous devons trouver un moyen de rebondir. Et après quelques calculs, nous avons réussi à nous en sortir », a ajouté Horner.
« Nous étions en pneus tendres et nous devions étudier les options qui nous permettraient de rester dans la course. La meilleure était de faire un relais très, très, long, et même un seul arrêt. Mais au 20ème tour, il nous paraissait un peu agressif de faire 60 tours avec les tendres », a-t-il ajouté.
C’est finalement Vettel lui-même qui a pris la décision de ne pas repasser par les stands et d’aller au bout de la course avec le même train de pneus. Cela supposait de ménager au ses gommes et, surtout, de faire face à une pression intense de Fernando Alonso et Jenson Button, plus rapides grâce à des pneus bien plus frais.
L’Allemand résistait vaillamment depuis un certain temps quand la course a été neutralisée et interrompue, à quelques encablures de l’arrivée. Là, l’ensemble des pilotes encore en course a pu changer de pneus pour le sprint final.
« Jenson nous a un peu facilité la tâche en prenant deux fois les super tendres. Ensuite, la question était de savoir quoi faire. C’était une stratégie risquée mais Sebastian l’a fait fonctionner. Il savait quelle était sa situation et il a adapté son pilotage pour ménager les pneus », a indiqué Horner. « Pour moi, il a roulé comme un champion du monde aujourd’hui. Il a géré la pression, s’est concentré sur ce qu’il avait à faire et a eu de la chance de ne pas être entraîné dans l’accident qui s’est produit devant lui. »
« Quand la course a été arrêtée, il a eu la chance de pouvoir passer un nouveau train de pneus super tendres pour les derniers tours, mais je pense qu’il aurait gagné même sans ça », a conclu le Britannique.