Avant de partir en vacances pour Noël, Alonso a exprimé son optimisme pour la saison 2012. Le pilote Ferrari pense que Red Bull Racing ne sera pas capable de trouver beaucoup plus de performances dans la RB7 et que cela permettra à Ferrari de faire de plus grands progrès.
"Je pense que nous allons vers le sommet. Red Bull a une voiture très bien développée, l’améliorer est certainement possible et ils vont le faire mais ils n’ont pas autant de marge de progression que nous. S’ils améliorent de X pour cent, nous améliorerons de X fois 2 pour cent. Nous serons bien plus proches," prédit Alonso.
"Pourquoi avons-nous plus de marge ? Malgré de nombreuses erreurs nous n’étions pas si loin en course. On a dû composer avec des problèmes avec notre soufflerie, qui ne fonctionnait pas bien. Nous n’avons pas usé de la bonne philosophie avec les Pirelli, avec la suspension et beaucoup d’autres choses. Nous avons donc de la marge pour améliorer."
Ferrari sera certainement aidée par les décisions de la FIA de contrôler plus sévèrement la flexibilité des ailerons avant et des fonds plats et de bannir les diffuseurs soufflés, deux techniques que Red Bull a introduit en F1 et maitrisé. Mais Alonso ne compte pas trop dessus. "Qu’importe le règlement que la FIA édite parce que les ingénieurs sont toujours plus intelligents."
L’Espagnol exprimait le désir qu’a Ferrari de produire une F1 capable de dominer la saison 2012 (lire notre article d’hier soir). De manière plus réaliste, il s’attend à des batailles serrées.
"Nous savons en réalité que nos adversaires seront très forts. Quiconque gagnera le championnat l’an prochain le fera grâce à un ou deux dixièmes de mieux dans la voiture. Je ne m’attends pas à ce qu’il y ait beaucoup d’écarts. Pour tenter de se démarquer, en ce qui nous concerne, nous avons pris des mesures et incorporé des innovations que Ferrari n’aurait probablement jamais introduites les années passés, à cause de son approche traditionnellement plus conservative. Tout cela me rend optimiste."
"Au printemps dernier, nous avons fortement fait évoluer la structure technique de l’équipe et nous avons donc adopter cette nouvelle approche pour la conception de notre F1. La philosophie de la voiture 2012 est bien différente de celle de 2011, spécialement au niveau des suspensions et de l’aérodynamique," poursuit le pilote des Asturies.
Finalement, afficher un tel excès d’optimisme n’est-il pas dangereux ? "Comme dans toute intersaison chez Ferrari, il y a de l’optimisme, une overdose même. C’est un peu comme l’intersaison du Real Madrid. On a une obligation de devenir champion du monde, les attentes autour de nous sont claires : des victoires et des titres. Si cela ne se produit pas, il y a des pages et des pages dans les médias sur le pourquoi et le comment. C’est ce qui fait que Ferrari est différent des autres teams."