La FIA a confirmé hier soir que l’appel de Red Bull suite à l’exclusion de Daniel Ricciardo des résultats du Grand Prix d’Australie serait jugé le lundi 14 avril, soit après les deux prochains Grands Prix de Malaisie et de Bahreïn, ce qui laissera encore planer des incertitudes.
Red Bull se déclare toutefois bien sûre de son dossier et estime qu’elle n’a pas dépassé le flux d’essence maximum autorisé selon ses propres mesures.
"Les capteurs ne sont pas assez fiables et nous allons le prouver," lance le Dr Helmut Marko.
Red Bull va s’appuyer sur un bon nombre de documents... dont la correspondance de Mercedes avec la FIA. Toto Wolff, qui soutient pourtant la FIA dans cette affaire, a révélé que "le fait pour Mercedes de se caler sur le capteur de la FIA a fait perdre entre une demi-seconde et une seconde au tour à la W05 en Australie."
Porsche est aussi venue au secours de Red Bull : les prototypes d’Endurance vont utiliser le même débitmètre à ultrasons que la F1 cette année.
"Cela ne nous a pas ralenti dans notre développement, mais il n’y a pas de solution solide en place pour le débitmètre," affirme le directeur technique de Porsche Motorsport, Alex Hitzinger... un ancien de Red Bull Technology. "La FIA pense que la dernière version fonctionne et est fiable mais cela n’a pas été prouvé encore. Pour le moment nous ne savons pas à quoi nous attendre, nous le découvrirons pour notre part à la fin du mois."
Si Red Bull gagne en appel, cela fragilisera la FIA non seulement en Formule 1 mais aussi en Endurance. Comment mesurer efficacement l’essence utilisée alors ? Via les données des motoristes ? Impensable tant les soupçons seraient nombreux.
Quelle que soit la décision prise par le Tribunal d’Appel International, le 14 avril fera date.