Pendant l’hiver 2018-2019, Red Bull doit gérer deux défis : les nouvelles règles aérodynamiques pour la prochaine saison mais aussi, et surtout, l’arrivée du moteur Honda au sein de sa future monoplace.
Après douze saisons de collaboration avec Renault, le coup d’envoi a été donné il y a quelques semaines, après les derniers essais privés de 2018.
"Notre usine de Milton Keynes dispose déjà de toutes les données techniques, des dimensions du moteur, de son poids, de sa transmission, etc. Les moteurs Honda utilisent déjà nos boîtes de vitesses. Le mardi après Abu Dhabi, nous avons eu notre première réunion sur l’intégration. Tout suit le plan fixé. On sait qui fait quoi et ainsi de suite. Nous pensons que nous sommes très bien placés pour faire la transition," explique le Dr Helmut Marko.
La question reste de savoir si Red Bull doit vraiment se fixer le titre mondial comme objectif dès la 1ère année de collaboration avec Honda ?
"De mon point de vue, oui. Il est difficile de changer de motoriste mais le potentiel est énorme. Et en tant qu’équipe, nous avons également de l’expérience pour remporter des championnats. Nous savons comment faire !"
"Nous avons également modifié notre approche afin que les défauts qui nous affectaient disparaissent. Pourquoi ça ne marcherait pas alors ? Regardez les résultats de Verstappen, ajoutez un moteur qui a 50 chevaux de plus et nous y sommes. Alors le titre doit être notre objectif."
McLaren a clamé pendant trois ans à quel point son châssis était bon et à quel point les performances de Honda étaient mauvaises. Après le changement de moteur en 2018, Woking a eu un réveil brutal. Red Bull craint-elle la même peur, dans le sens inverse ?
Pas vraiment selon Marko, même si les règles aérodynamiques seront différentes en 2019.
"Nous étions largement devant McLaren avec le même moteur. Alors qu’est-ce que vous en déduisez ? C’est vrai, il existe un certain risque, Honda doit rattraper son retard et doit travailler de manière agressive. Mais cela ne nous décourage pas. Je ne pense pas que nous puissions compter sur une saison avec trois moteurs seulement comme Mercedes et Ferrari, sans pénalités donc."
"Mais Max et Daniel ont montré à quelques reprises ce qui est possible cette année en partant en fond de grille. Nous sommes partis plusieurs fois 18e ou 19e et en deux ou trois tours, nous étions déjà remontés derrière le peloton de tête."