Les écarts étaient tellement importants lors des deux premières séances d’essais privés de l’année que certains se demandent si la grille de départ du premier Grand Prix de la saison à Melbourne affichera complet…
Pour se qualifier pour la course du lendemain, un pilote doit en effet se qualifier avec un chrono qui est dans la limite des 107% de la pole positon et certaines équipes, parmi lesquelles Red Bull, pourraient avoir du mal à éviter l’élimination.
Si l’on se fie au meilleur chrono signé la semaine passée par Nico Rosberg à Bahreïn et que l’on regarde ce que les autres ont fait, seules 13 autres voitures sont dans la limite des 107%. C’est inquiétant.
“Cette règle pourrait être mise entre parenthèses, on l’a déjà vu par le passé,” déclare Gian Carlo Minardi, le fondateur de l’équipe Minardi qui est devenue Toro Rosso aujourd’hui. “Mais il faudrait qu’ils aient signé un chrono en essais libres qui soit dans cette limite des 107%. En vérité, certaines voitures ont tout simplement du mal à faire plusieurs tours consécutivement.”
Ce sont les équipes partenaires de Renault - Red Bull, Toro Rosso, Lotus et Caterham - qui ont les plus grandes difficultés.
“Je pense qu’une société aussi grande que Renault est capable de trouver rapidement une solution à ses problèmes,” commente l’ancien pilote de F1 Mika Salo.
Selon Gary Anderson, ancien ingénieur en F1, Red Bull est aussi à blâmer en choisissant un concept extrême. “Red Bull n’a laissé aucune marge de manoeuvre à Renault.”
Red Bull a toutefois les ressources nécessaires pour faire face à de telles difficultés, mais la situation est bien sûr très différente chez Caterham. “Nous ne sommes pas prêts pour disputer une course et pour l’être, nous devrions le faire avec une monoplace du GP2, car nous serions plus rapides. Si nous devions faire la course aujourd’hui… je ne pense pas que ce serait de la F1,” commente Kamui Kobayashi qui semble avoir le moral dans les talons.