Mercedes a clairement fait savoir cette semaine qu’elle n’accepterait pas que la règlementation moteur actuelle soit totalement remise en cause en 2016. Toto Wolff a répété que c’est bien la technologie hybride et le downsizing qui ont convaincu, grâce à la technologie employée, Mercedes de s’engager jusqu’en 2020.
Cette règlementation, soutenue par Renault, ne plait cependant pas à Red Bull, frustrée de voir que Mercedes a refusé le dégel partiel du développement des moteurs.
Alors Christian Horner et Helmut Marko ont brandi la menace : tout revoir pour 2016 en termes de règlement. Au risque de faire partir Mercedes ?
"Que faire alors ?" se demande Horner. "Continuer ainsi ou attendre que d’autres motoristes comme Renault perdent patience. Il faut faire quelque chose de bien pour le sport, pas pour un seul motoriste. Nous avons le temps de corriger les choses pour 2016. Nous ne devons pas nous louper."
"Comme Helmut Marko l’a dit, il faut enlever certains systèmes et que ce soit le pilote qui soit en charge du moteur."
Horner ne serait pas contre un compromis, à trouver rapidement avec Mercedes "parce que personne ne veut une nouvelle guerre des moteurs en 2016, avec des coûts astronomiques à la clé. Il faut penser à ce qu’il y a de bien à la F1."
Toto Wolff a été interrogé par Autosport et la BBC suite à ces commentaires et il en fait peu de cas.
"Horner parle certainement de son équipe et pas de Renault. Renault, Honda et Mercedes ont décidé de venir ou de rester en F1 grâce à ces règles. La F1 a besoin de stabilité à long terme."
"Et Ferrari partage aussi cette vision. Il ne faut pas faire de bêtises à court terme. Il ne faut pas déstabiliser de nouveaux entrants comme Honda. Il faut penser à long terme et optimiser les choses."
Pas question pour Wolff de laisser tomber l’hybride comme le souhaite Red Bull.
"Nous sommes tous d’accord entre motoristes pour que l’hybride reste dans les règles. S’il faut adapter des règles, nous le ferons. Encore une fois c’est la vision d’une équipe, pas des motoristes."
"Pour 2015 il n’y aura pas de changements mais nous restons ouverts à des discussions, tout en suivant les procédures de la gouvernance en place."