Il y a quelques semaines, le constructeur français Renault se disait victime d’espionnage industriel. Au profit de sociétés chinoises ont affirmé la plupart des médias français. Selon le journal Le Parisien, on s’éloigne de plus en plus de cette piste chinoise pour se rapprocher d’un vulgaire règlement de compte interne à Renault.
A la suite de la découverte de cette supposée affaire d’espionnage, trois cadres supérieurs de Renault ont été licenciés : Michel Balthazard, ex-patron de la division "amont, projets et prestations" et deux de ses collègues, Bertrand Rochette et Matthieu Tenenbaum.
Selon Le Parisien, une petite dizaine de personnes sont dans le collimateur des enquêteurs, "des gens suffisamment proches pour avoir une connaissance précise de l’agenda de Balthazard et des rencontres qu’il a faites," affirme une source proche du dossier.
L’objectif des policiers est d’identifier l’auteur de trois lettres anonymes dans lesquelles Michel Balthazard était à chaque fois mis en cause. Mais c’est la dernière de ces lettres qui nous intéresse puisqu’on y parle de Bob Bell, ancien directeur technique de l’équipe Renault de F1.
Dans cette missive, on peut en effet lire ceci : "En mai de cette année, j’ai vu Balthazard Michel négocier un pot-de-vin en prétendant que, si Bob Bell de la F1 en profitait, lui aussi voulait en profiter et alimenter son compte en banque."
Bob Bell a quitté l’équipe Renault en octobre 2010 avant de signer chez Mercedes il y a quelques jours. Pour l’instant, Bob Bell ne semble accusé de rien pour la bonne et simple raison que les enquêteurs ne savent toujours pas s’il faut accorder du crédit aux affirmations du corbeau.
Le constructeur Renault affirme par ailleurs "avoir commis des erreurs". Dès lors, les trois cadres incriminés ont-ils été licenciés à cause d’un règlement de compte interne ? Cette hypothèse n’est plus à écarter...