Renault F1 a subi de violentes attaques de la part de Red Bull et notamment de son grand patron Dietrich Mateschitz ces derniers jours mais n’a pas (encore ?) réagi. Il faut dire que Cyril Abiteboul, le directeur général, avait appelé quelques jours auparavant à ce que les critiques publiques cessent. Raté !
Le motoriste français assure en tout cas qu’il ira au moins jusqu’au bout son contrat, qui se termine fin 2016.
"Je suis certain que nous continuerons à fournir nos moteurs à Red Bull et Toro Rosso en 2016," déclare Rémi Taffin.
Et il prédit que Red Bull devrait être bien plus heureuse de ses moteurs bientôt.
"A la fin du mois de juillet, le premier stade d’évolutions sera terminé. Et le deuxième arrivera après la pause estivale, à la fin du mois d’août."
Le tout devrait constituer un moteur Renault presque intégralement revu grâce aux 12 jetons dont le motoriste dispose.
Quant à la suite de l’aventure pour Renault en F1, Taffin indique que "seul le président Carlos Ghosn peut prendre cette décision."
Rien n’est donc sûr pour 2017. Mateschitz et Horner ont exclu de rouler avec un moteur client même si Ferrari a fait une offre.
"Red Bull cherche la bonne solution," révèle Gerhard Berger, un ami de Mateschitz. "Dietrich veut tout faire pour retrouver le chemin de la victoire. L’équipe, la voiture et les pilotes sont bons, le moteur lui n’est pas assez puissant. Devenir client de Ferrari ? Je ne pense pas non plus que ce soit un bon choix. Si vous êtes client de Ferrari ou de Mercedes, vous n’aurez jamais tout le soutien nécessaire pour franchir la dernière étape : gagner. Mais je n’ai pas besoin de le dire à Dietrich, il connait bien la F1 et le business."
Chez Ferrari, on a fait une offre de motorisation même si Maurizio Arrivabene a taclé sèchement Red Bull (lire notre information d’hier). Chez Mercedes, on n’est pas fan en tout cas de la manière dont Red Bull lave son linge sale en public.
"Avant de critiquer quelqu’un (Renault), ma stratégie serait d’être certain que je n’ai rien à me reprocher. La Red Bull n’est pas la meilleure voiture. Je comprends que gérer la défaite est difficile. Mais vous ne pouvez pas appeler à changer de moteur ou de règles dès que quelque chose ne va pas. Il vaut mieux tout analyser comme nous avons eu à le faire en 2012," conclut Toto Wolff.