Le Championnat du Monde FIA de Formule Un effectue ce week-end le premier de ses deux déplacements annuels en Amérique du Nord à l’occasion du Grand Prix du Canada. Hier se sont déroulées les deux premières séances d’essais libres, d’une durée de 90 minutes chacune.
La nouvelle phase de développement du Renault Energy F1-2014 a été évaluée en piste tout au long de la journée. En terminant troisième des EL2, Sebastian Vettel, pilote Infiniti Red Bull Racing, est le mieux classé des pilotes motorisés par Renault à l’issue de ce vendredi. Les autres monoplaces propulsées par Renault ont connu une première journée plus délicate sur le circuit Gilles-Villeneuve, un tracé où les vitesses de pointe sont importantes.
Rémi Taffin, directeur des activités piste Renault Sport F1, admet que "comme prévu, nous avons connu un vendredi compliqué."
"Nous avions bien conscience que les longues lignes droites nous poseraient problème puisque les périodes d’accélération continue et l’importance de la vitesse de pointe ne permettent pas à notre groupe propulseur d’exprimer toutes ses qualités. Nous accusons toujours du retard par rapport à Mercedes qui nous devance, et, au vu des temps au tour, constatons un manque de performance globale sur un tracé qui nécessite peu d’appui aérodynamique."
"En revanche, nous sommes parvenus à emmagasiner de nombreuses informations en matière de consommation de carburant. Il se peut que la limite des 100 kg d’essence soit dépassée durant le Grand Prix ; il est donc crucial d’utiliser au mieux l’énergie récupérée au freinage et à l’échappement. Nous estimons bien maîtriser cet aspect de la compétition et chercherons à optimiser ce facteur clé de performance dans le but de réduire l’écart qui nous sépare des voitures de tête dimanche."
"Il y a un certain nombre d’ajustements que nous allons pouvoir effectuer ce soir. Même si nous ne sommes sans doute pas en mesure de renverser totalement la situation, nous disposons d’une marge de progression qui devrait nous permettre de nous rapprocher des avant-postes.
"Malheureusement, nous avons également rencontré quelques soucis de fiabilité qu’il nous faudra corriger, notamment au sein de Scuderia Toro Rosso. Un problème de batterie s’est manifesté sur la voiture de Jean-Eric Vergne, ce matin, puis nous avons dû remplacer le groupe propulseur de Daniil. Malgré ces différents obstacles, nous avons tout de même réussi à enregistrer de précieuses données. À nous désormais de les utiliser à bon escient pour revenir plus forts demain."