Suite aux malheurs de Monza, les rues de Singapour pourraient offrir un peu de réconfort pour Renault Sport Formula One Team comme l’explique Bob Bell, Directeur de la Technologie.
Quel est votre aperçu du Grand Prix de Singapour ?
Singapour est une course urbaine et nocturne possédant vingt-trois virages semés d’embûches. Les concurrents doivent y être vraiment courageux et déterminés. La chaleur et l’humidité la rendent dure pour tout le monde. Et sur un circuit bosselé, c’est une longue épreuve pour les pilotes.
Quels en sont les challenges techniques ?
C’est éprouvant pour les freins tout en requérant de forts appuis. Cela dit, rien ne permet d’affirmer que nous n’effectuerons pas un bon week-end. L’un de nos plus gros défis sera de comprendre la monoplace tout en ciblant l’évolution incessante de la surface de la piste. C’est le commun des tracés en ville et il est si difficile de dire si toute amélioration est dû à un changement porté sur la voiture ou à l’évolution de la piste. Voilà pourquoi nous ne souhaitons pas trop changer les réglages durant les essais libres. Pour réaliser un solide Grand Prix, de bons réglages sont immédiatement requis pour que les pilotes puissent prendre confiance et gagner en rythme pendant que le circuit évolue.
Qu’utilisez-vous comme type de set-up initial ?
La plupart des virages sont lents. C’est donc ce que nous visons avec les réglages. Il faut aussi un bon set-up pour avaler les nombreuses bosses, puis on affine l’ensemble. Avec de bons réglages de base, le rythme progresse au fil des séances avec l’augmentation du grip en piste et la confiance grandissante des pilotes.
On parle beaucoup des pénalités qui s’accumulent en raison de changements de pièces sur les voitures. Où en est l’équipe à ce sujet ? Y a-t-il des risques potentiels à venir d’ici la fin de l’année ?
Nous semblons assez solides dans ce domaine. L’une des vraies réussites cette année réside en la solidité du groupe propulseur tant dans ses performances améliorées que dans sa fiabilité. Cela est dû au travail énorme accompli à Viry. Il est même probable que nous puissions utiliser le groupe propulseur de Kevin Magnussen à Spa, vierge de tout dommage sérieux après l’accident, pour le vendredi à Singapour ou à Sepang.
Comment la préparation pour 2017 s’annonce-t-elle ?
Tout est en bonne voie avec des dessins de châssis prêts pour la fabrication et prochainement le calendrier des essais d’impacts. Plus nous avançons dans l’année, plus l’ensemble s’intensifie. Nous mettons beaucoup de cœur et d’âme dans la voiture de l’année prochaine. Nous avons tous les crocs pour faire un bond en avant sur le plan de la performance.